Intel met 7 milliards de dollars dans ses usines aux USA

Entre licenciements et pertes abyssales de bénéfices, le géant a choisi d’investir dans ses unités de production aux Etats-Unis

Le fondeur de Santa Clara repasse à l’offensive. Intel annonce un plan d’investissement de 7 milliards de dollars sur deux ans axé sur les technologies de pointe. Il s’agira de moderniser des usines américaines qexistantes afin de fabriquer les futures puces gravées en 32 nanomètres. Des puces encore plus petites et plus économes en énergie.

Un financement qui se veut le plus important de l’histoire d’ Intel pour la mise en production d’un nouveau procédé de gravure.Paul Otellini, le p-dg de la firme détaille : « Si c’est aux Etats-Unis que nous réalisons cet investissement, c’est pour maintenir Intel et notre pays à l’avant-garde de l’innovation. C’est de ces installations que sortiront les technologies informatiques les plus modernes au monde. Les capacités de nos unités 32 nm entraîneront un retour économique qui dépassera de loin le seul cadre de notre secteur« .

Cette position peut faire penser à la citation du Maréchal Foch lors de la bataille de la Marne en 1914 : « Pressé fortement sur ma droite, mon centre cède, impossible de me mouvoir, situation excellente, j’attaque ». Pour cause, voilà quelques semaines, le numéro un mondial des microprocesseurs pour PC annonçait la fermeture d’usines en Asie (Malaisie et Philipines) ainsi qu’une révision de ses opérations aux Etats-Unis. Des mesures qui ont abouti à une restructuration visant pas moins de 6.000 emplois.

Un véritable opportunisme de circonstance puisque les derniers résultats trimestriels du fondeur annonçaient une chute de 90% de son bénéfice net et de 19% des revenus…

Interrogé par silicon.fr, Stéphane Nègre, patron d’Intel France avait légitimé ces mesures en indiquant que le passage au 32 nm pourrait constituer un important levier de croissance pour le fondeur : « Le 32 nm est crucial pour Intel… car il permettra aussi de réduire les coûts de production de nos composants. C’est un levier qui pourrait participer à la relance de l’industrie« .

Une croissance qui risque surtout de profiter à l’économie américaine puisque l’investissement de 7 milliards de dollars sera concentré sur le territoire américain, à savoir sur les sites de l’Oregon, de l’Arizona et du Nouveau-Mexique. Un motif logique car si Intel réalise plus de 75 % de son chiffre d’affaires à l’international, c’est aux Etats-Unis que le géant produit 75 % de ses puces…