Internet devra compter avec les tablettes

Sony Mobile Xperia Jelly Bean (crédit photo © Sony Mobile)

Le trafic web issu des tablettes en 2012 a explosé et dépasse maintenant celui généré par les smartphones. C’est ce qui ressort d’une étude signée Adobe.

L’année 2012 aura été celle de l’émergence en masse des tablettes. Un nouveau format de terminal à mi-chemin entre les PC et les smartphones, qui trouve aujourd’hui son public… et ses usages. Son utilisation pour surfer sur la Toile tend en effet à s’imposer.

ITespresso.fr indique ainsi que les tablettes ont accaparé 8% du trafic web au cours de l’année, prenant pour la première fois le pas sur les smartphones (7%), le reste émanant des ordinateurs sous toutes leurs formes.

Les achats depuis tablette en hausse

Ainsi s’expriment les principales conclusions d’une étude signée d’Adobe. Via sa division Digital Marketing, l’éditeur a audité 100 milliards de visites sur un échantillon d’environ un millier de sites Internet.

Il en a notamment déduit une corrélation avec la montée en puissance du commerce électronique : en 2012, les dépenses des tablonautes dans les achats en ligne ont été sensiblement supérieures à celles des mobinautes (+54%).

À l’approche des fêtes de fin d’année, pas moins de 13,5% du volume des transactions aurait été réalisé sur des tablettes, pour un chiffre d’affaires sans précédent.

En cause, la taille de l’écran

L’iPad et ses consœurs partageant bien des traits technologiques avec les smartphones, c’est la taille d’écran qui semble dicter cette différenciation des usages.

La plupart des modèles sur le marché se situant dans une fourchette de 7 à 10 pouces, ils se prêtent à une expérience plus visuelle que des smartphones qui plafonnent autour de 4 pouces en moyenne.

Les habitudes des uns et des autres ne trompent pas : si les tablonautes consultent volontiers les sites des concessionnaires automobiles et des tour-opérateurs, les mobinautes leur préfèrent la gestion du compte en banque cours ou les fils d’actualité.

Et les premiers ont tendance à prolonger l’expérience, consultant 70% plus de pages que les seconds lors d’une session de surf.

La France en retrait

Le fossé se creuse tout particulièrement au Royaume-Uni, où 12,1% du trafic provient désormais des tablettes, contre 9,1% aux États-Unis. La France reste plus frileuse, à 6,5% (et 3,5% pour les smartphones).

Amenés à se généraliser en 2013, les tabphones (ou phablets), ces hybrides de 5 à 6 pouces classés dans la catégorie des téléphones mobiles, pourraient redistribuer les cartes.

Pour l’heure, les tablettes tournent à plein régime et s’imposent comme des terminaux incontournables.

Telle est tout du moins la position du cabinet Forrester, qui estime qu’en Europe, 55% des adultes – en tête desquels les 18-24 ans – en posséderont une à l’horizon 2017.