Internet mobile : info, techno et sport l’emportent haut la main

Les internautes sur téléphone mobile zappent deux fois plus vite, consultent
plus de pages, et sont beaucoup moins coquins? En revanche, ils s’informent et
s’amusent plus que les internautes sédentaires

XitiMonitor, institut d’études de Xiti (spécialiste la mesure d’audience Internet), assure des services d’audit et de benchmark, et publie des études régulièrement de référence pour observer les évolutions du Web.

Du 23 au 29 octobre 2006, XitiMonitor a réalisé une nouvelle étude sur les usages de l’Internet mobile, sur un périmètre de 87.276 sites web audités par XiTi.

Plus de pages affichées et plus de zapping

On constate que les Internautes qui visitent les sites Web via un téléphone mobile consultent en moyenne 9,1 pages contre 6,3 pour d’autres terminaux. Ces trois pages supplémentaires augmentent donc le nombre de pages vues sur les mobiles. Néanmoins, ces visites sont beaucoup plus rapides, puisqu’elles durent en moyenne 2 minutes 53 secondes avec les mobiles, contre 5 minutes 3 secondes pour les autres supports. Mauvaise nouvelle pour les publicitaires séduits par cette nouvelle utilisation : un utilisateur mobile ne passe que 19 secondes en moyenne par page Web, contre 48 avec les autres terminaux. Si on ajoute cela aux contraintes d’affichage et de navigation, on peut se demander si la téléphonie mobile reste une cible publicitaire efficace? Ou alors, les publicitaires devront faire preuve d’un peu plus d’imagination et de créativité ! Car les internautes surfant sur le web via leur téléphone mobile passent 2.5 fois moins de temps sur une page que les autres.

L’info à la une

Et que vont-ils donc consulter sur leur mini terminal à écran réduit ? Les sites de média et d’actualité arrivent en tête avec 46 % des connexions (contre 6 % via un PC et autre terminal), suivi des nouvelles technologies à 31,7 % (contre 15 %) et par les sports et jeux pour 18,7 % (contre 15,5 %). Surprise ? Une thématique comme le charme, à 10,7 % via PC, ne recueille que 1,5 % des connexions ! Le petit affichage s’avère certainement moins efficace. De plus, en situation de mobilité, personne n’est à l’abri des regards? Enfin, les loisirs et la vie pratique ne concernent que 1,5 % des connexions. En général, on consulte plutôt ce genre d’information avant de se déplacer. Et une fois sur place, l’information est à portée de main…

Au final, en remarquera sur le schéma que les usages Internet mobile sont totalement inversés par rapport à l’internet sédentaire.

Samsung mène la danse

Côté marque de téléphone, Samsung se place en tête des usages Internet mobile avec 44 % des connexions effectuées à partir d’un téléphone de cette marque. Il confirme ainsi sa politique de leader suite aux mesures de la semaine du 19 au 25 juin 2006 sur laquelle il enregistrait déjà 28 %. Certes, ce classement dépend fortement des politiques de partenariats entre constructeurs et opérateurs pour bâtir des packs d’abonnement ou des primes de renouvellement, permettant aux opérateurs de fidéliser (ou de retenir) leurs abonnés sur des périodes plus longues. Néanmoins, il sera intéressant de suivre la prochaine étude de XitiMonitor sur ce thème pour constater les évolutions.

Il reste certain qu’une meilleure compréhension des abonnements en matière de connexion internet mobile, et l’apparition de réels forfaits tout inclus faciliteraient les choses. Le comptage en temps et/ou en Mo ne fait que réactiver le syndrome Minitel, ou encore « clock syndrome », qui coûta assez cher à de nombreux particuliers, mais aussi à de nombreuses entreprises.

Plus d’adeptes en Europe qu’aux USA Selon une étude de Comscore, les Européens seraient plus adeptes de l’Internet mobile (29%) que leurs homologues nord-américains ( 19%). L’Allemagne et l’Italie présentent la plus forte pénétration du web sur portable (34%), devant la France (28%), l’Espagne (26%) et le Royaume-Uni (24%).Les portails en ligne sont les sites les plus visités sur mobile, Google, Yahoo et Msn rassemblent 75% des internautes mobiles américains contre 30% des européens.