IPC veut sauver les salles de marché de la noyade

« Dix centimètres d’eau dans les rues de Paris, et c’est toute la place financière de la ville qui coule! » assène Hubert Sarfaty, p-dg d’ IPC France, société américaine spécialisée dans la téléphonie des salles de marché. Elle concurrence le quasi monopole d’Etrali (groupe France Télécom)

Souplesse et sécurité de l’offre! Ce sont les premiers arguments avec lesquels ce prestataire en services télécoms entend voler la vedette à son concurrent établi depuis longtemps (Etrali desservirait la quasi totalité des quelque 9.000 postes de tradeurs que compte l’Hexagone). Ce nouvel entrant, dont l’équipe est composée pour partie de transfuges de l’opérateur historique, propose une plate- forme de communication: Alliance MX. Elle permet la mise en place de conférences téléphoniques, le contrôle des interphones et des options pour la connectivité des salles de marché; elle est capable de prendre en charge 4.000 utilisateurs et 16.000 lignes par commutateur. Sa spécificité : la technologie VoIP (

voice over control internet protocole). Les communications peuvent donc indifféremment passer par le réseau de l’entreprise ou par des réseaux spécifiques. La connexion asynchrone entre l’utilisateur et le commutareur permet de séparer le poste du tradeur des serveurs. Ces derniers peuvent ainsi être hébergés dans des lieux éloignés, et confiés à des professionnels. « Aujourd’hui, la sécurité des salles techniques des banques est encore loin d’être optimale » explique Hubert Sarfaty. De la même manière, la mobilité des tradeurs est facilitée. Sur les 160.000 postes de tradeurs existants dans le monde, l’Américain en équipe déja 115.000, dont 26.000 en VoIP. « Il existe deux bonnes raisons pour changer de système de communication : un déménagement ou une rupture technologique, comme celle du passage du multiplexage TDM au protocole IP« . Plus une troisième. A Paris, c’est « sans grand mérite commercial« , de l’aveu même du p-dg, que l’entreprise a gagné un client prestigieux comme Morgan and Stanley : la direction de New York, déja équipée, l’ a tout simplement… imposé! Il reste à convaincre les autres clients, aujourd’hui passablement préoccupé par le chapitre du retour sur investissement.