IT Life : Jean-Marc Prost, Volvo IT, mise sur le collaboratif et la mobilité

Jean-Marc Prost, Volvo IT

De toutes les missions de Volvo IT, allant de la téléphonie aux environnements mainframes, que retenir ? Jean-Marc Prost, responsable des services commerciaux IT, a un faible pour le collaboratif et la mobilité.

Volvo IT (pour Information Technology) est né en 1998, sur les bases de Volvo Data qui opérait les infrastructures et les postes de travail du groupe depuis les années 60. Les services opérés concernent toutes les marques du groupe Volvo. Le portefeuille de clients s’est largement ouvert à l’extérieur, avec des références enviables comme Canal+ ou un grand de la distribution, un géant du BTP, un leader de la location de véhicules…

Volvo IT, c’est d’abord un gros consommateur de ressources informatiques avec un mainframe IBM qui vient tout juste de connaître un ‘upgrade’ important. Fin janvier 2013, est intervenue la migration de son ordinateur central IBM z196 vers un zEC12, une migration majeure qui s’est déroulée sur 6 mois.

La nouvelle configuration supporte dès à présent plus de 35 partitions clients (‘LPAR’). Ce chiffre va pouvoir être doublé sous peu. Les gains de performance ont été immédiatement perçus dans les domaines de Java, DB2, IMS et Linux.

Le contrat avec IBM étant du type ‘leasing’, sur un périmètre d’environ 15 M€ annuels, Volvo IT est ainsi assuré d’être toujours à la pointe de la technologie de dernière génération et assuré de répondre à l’inflation des besoins en ressources de calcul.

Pour donner un ordre de grandeur : en 2000, les besoins étaient évalués à 2000 Mips. Ils atteignent aujourd’hui les 27.000 Mips, auxquels s’ajoutent 9000 Mips rien que pour l’environnement ‘open source’/Linux toujours sur mainframe. Entrevue avec Jean Marc Prost, responsable des services commerciaux IT chez Volvo IT.

Jean-Marc Prost, Volvo IT
Jean-Marc Prost, Volvo IT

Comment expliquez-vous votre forte progression ?

Il est clair que l’informatique est de plus en plus dans le core business du groupe. En 2007, peu de temps après mon recrutement, nous avions déjà dépassé les 10.000 Mips.

Cette forte progression s’explique aussi par notre expansion à l’extérieur du groupe : actuellement, environ 20% de notre chiffre d’affaires est réalisé hors de Volvo et pas uniquement dans le secteur ‘automotive’, mais bien dans la grande distribution, la banque et l’assurance, la santé, l’administration, la presse et même la mode…

Hormis cette migration ‘mainframe’, quels projets vous ont dernièrement mobilisé?

Personnellement, j’ai beaucoup investi de temps dans la redéfinition de notre stratégie commerciale 2013-2020 et dans nos services d’optimisation des coûts de nos clients. Et nous allons également procéder à la refonte de notre solution CRM.

Qu’est-ce qui vous a le plus motivé, personnellement ?

Le fait de conduire des ateliers de créativité et d’innovation, et de se projeter sur le long terme.

Quelle(s) avancée(s) technologique(s) vous citeriez comme remarquables ces dernières années ?

Clairement,  ce sont d’une part les solutions de collaboration, car là aussi les innovations sont intéressantes et modifient notre façon de travailler. Et d’autre part, liée à ces solutions, les réponses au besoin de mobilité, avec l’avènement du multi-device (pc portables, ultrabooks, smartphones et tablettes…).

À quelle technologie vous êtes-vous intéressé ces derniers mois?

D’abord à tout ce qui touche à la communication unifiée, à commencer par la téléphonie IP, l’offre Lync de Microsoft et, plus récemment, Office 365 (sur le cloud, en mode SaaS).

Ensuite l’environnement mainframe reste au cœur de nos centres d’intérêt. Mais j’ajouterai les technologies de ‘in-memory’ (traitement des bases de données en temps réel, comme SAP HANA).

Enfin, tout ce qui touche au ‘cloud’, à la virtualisation du poste de travail et le phénomène ‘BYOD’ (bring your own device).

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40 ans d’histoire déjà…

Volvo IT a été créé en 1998, mais sa genèse remonte aux années 70. Cette entité de services a survécu à toutes les péripéties traversées par le groupe automobile d’origine suédoise, fondé en 1927.

Pour résumer les grandes dates : la branche voitures automobiles a été cédée à Ford en 1999 pour 6,5 milliards de dollars. Puis, en mars 2010, toujours sous le nom Volvo Cars, cette activité des voitures automobiles a été cédée au groupe chinois Geely en mars 2012.

L’activité poids lourds – Volvo Trucks- est restée propriété du groupe AB Volvo, dont Renault a été l’un des principaux actionnaires, après lui avoir cédé Renault Trucks. Mais en décembre 2012, Renault s’est retiré, cédant ses 6,5 % de participation Volvo AB pour 1,5 milliard d’euros. Mais c’est Nissan Diesel qui, d’une certaine façon, a pris le relais.

AB Volvo reste aujourd’hui l’un des principaux constructeurs de camions, bus, cars et engins de chantiers dans le monde. Il est le deuxième constructeur mondial de poids lourds.

Le groupe Volvo compte plusieurs entités qui se sont développées d’abord en interne comme prestataires internes puis ont commercialisé des services à l’extérieur. C’est notamment le cas de Volvo Powertrain (moteurs de camion) et de Volvo IT (Information Technology).

Volvo IT compte 5500 salariés et 2000 collaborateurs extérieurs, répartis sur 35 sites. Son chiffre d’affaires de 7,8 milliards de couronnes suédoises. La société opère 4 datacenters principaux, mais en compte 22 au total dans le monde, majoritairement en Europe, dont trois au siège à Göteborg (Suède) et deux à Lyon.

Au total, dans le monde, Volvo IT administre 8000 serveurs pour environ 300.000 postes de travail. 

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La qualité de services des opérateurs en images

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Tous les opérateurs représentatifs
Tous les opérateurs de communication français sont mesurés. A l'exception notable d'Alice sur certains critères « car l’audit de ces mesures a conclu à une non-conformité des résultats », précise l'Arcep. OVH est également absent. Pas assez représentatif ? Notons que, nos commentaires suivant se rapporteront aux mesures effectuées sur les services haut et très haut débit. Nous ignorons délibérément les offres bas débit (RTC).