John McAfee veut aider le FBI à déchiffrer l’iPhone

Dans le concert de soutien à Apple, John McAfee a décidé de jouer sa propre partition et de proposer son aide au FBI pour déchiffrer l’iPhone d’un des tueurs de San Bernardino.

Si beaucoup de monde soutient Apple dans son refus d’accéder à la demande du FBI de procéder à des tentatives de déchiffrement de l’iPhone d’un des responsables de l’attentat de San Bernardino, d’autres ne partagent pas ce point de vue. John McAfee, gourou de la cybersécurité et candidat à la présidentielle américaine sous les couleurs du parti libertarien, a décidé d’apporter son aide au FBI pour « déchiffrer gratuitement l’iPhone du tueur de San Berdino ». Et d’ajouter : « Je mangerais ma chaussure sur le show de Neil Cavuto si nous ne pouvons pas casser ce chiffrement. » Il se laisse 3 semaines avec son équipe en s’appuyant sur de l’ingénierie sociale pour réaliser cela.

Derrière sa proposition, John McAfee en profite surtout pour dézinguer le gouvernement qui est incapable de gérer ce problème de chiffrement. Il rappelle que dans un entretien sur CNBC les différents vols de données des administrations comme OPM par exemple avec 21 millions de datas subtilisés probablement par la Chine. Pourquoi le gouvernement ne s’appuie-t-il pas sur les talents nationaux ? « Je travaille avec les meilleurs hackers de la planète. Ces pirates assistent à la Defcon à Las Vegas, et ils sont des légendes dans leurs communautés, comme HackMiami », explique le spécialiste face aux menaces issues de Chine et de Russie.

Des précédents de déchiffrement acceptés par Apple

Autre point de vue décalé par rapport à la position rigide d’Apple sur le non déchiffrement de ses produits, The Daily Beast qui déterre un procès similaire datant de 2015, au cours duquel Cupertino a reconnu être en mesure d’extraire les données chiffrées d’un iPhone. Selon le procureur, qui officiait alors au sein de cette juridiction new-yorkaise, Apple est même rompu à cet exercice : il aurait aidé les autorités à accéder aux données de ses terminaux plus de 70 fois depuis 2008.

Certes, dans le cas de l’iPhone de New York, il s’agissait d’un terminal sous iOS 7, moins sécurisé que la version 9 de l’OS qui anime l’iPhone 5c que le FBI a entre les mains dans l’affaire de la tuerie de San Bernardino. Mais les experts interrogés par nos confrères assurent qu’Apple est tout aussi capable de contourner les sécurités d’iOS 9 que celles d’iOS 7.

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