Kertel lorgne la 4e licence mobile

Le MVNO, ancienne filiale de Iliad, pourrait donc être le second candidat officiel, après Free…

Nouveau rebondissement dans le dossier de la 4e licence mobile que le gouvernement cherche à attribuer. Un acteur surprise se porte candidat : il s’agit de Kertel, connu pour ses cartes prépayées.

Ce MVNO, qui utilise le réseau de Bouygues Telecom, a répondu à la consultation publique lancée par le régulateur, l’Arcep selon une publicité qu’il a lui même fait passé dans Le Monde. Ironie de l’histoire, Kertel est une ancienne filiale de Iliad, la maison mère de Free, elle-même sur les rangs pour cette 4e licence.

Reste que la candidature de Kertel peut apparaître exotique pour certains observateurs. Désormais filiale de Proximania, cet opérateur dispose de moyens limités (118 millions d’euros de chiffre d’affaires attendus cette année pour un bénéfice en 2007 de 9 millions). Or, le prix de la 4e licence est fixé à 619 millions d’euros et les investissements réseaux seront colossaux (plus d’un milliard d’euros).

Kertel a-t-il voulu se faire un coup de pub ? Peut-être pas. En effet, face aux différents problèmes de l’attribution de cette fameuse licence, le gouvernement réfléchit à une vente par blocs de fréquences. Kertel pourrait alors se positionner pour l’un de ces blocs.

Le 13 juillet, l’Arcep a lancé une consultation publique pour « déterminer les conditions les plus appropriées pour l’attribution des fréquences ». Les résultats de cette consultation devront être rendus au plus tard le 30 septembre prochain.

Face à l’échec de la première consultation, le gouvernement et le régulateur ont opté pour trois scénarios.

-Un schéma d’attribution de l’ensemble des fréquences à un nouvel entrant selon des modalités comparables au troisième appel à candidatures ;

-Un schéma d’attribution en plusieurs lots, dont certains seraient réservés en priorité aux nouveaux entrants et aux opérateurs existants ;

-Un schéma d’attribution en plusieurs lots ouverts à tout opérateur.

La vente par blocs permettrait à un nouvel acteur de dépenser moins pour cette licence ainsi que pour les infrastructures et surtout d’éviter aux trois opérateurs en place de faire face à un concurrent puissant. En fragmentant la licence, le gouvernement ménagerait la chèvre et le choux.