Avec Kilo, OpenStack embrasse le Bare Metal et la fédération d’identités

La Fondation OpenStack a publié la dernière version de sa plateforme Cloud Open Source. Baptisée Kilo, elle ajoute notamment un service de serveur Bare Metal et améliore la fédération des identités, ainsi que les solutions de stockage.

C’est devenu un rituel, tous les 6 mois la Fondation OpenStack livre la nouvelle version de la plateforme Cloud Open Source. Le 11ème millésimé n’échappe à cette règle et a pris comme nom de code Kilo, le K étant la 11ème lettre de l’alphabet. Le nombre de contributeurs a encore augmenté (+5%) par rapport à la version précédente portant à près de 1500 le nombre de développeurs qui se sont investis pour apporter environ 19 500 correctifs.

Quelles sont les nouveautés les plus saillantes d’OpenStack 11 ? On en recense 400 mais la plus emblématique est certainement le service Ironic. Il s’agit d’une API qui permet de provisionner des workloads directement sur des serveurs physiques et non sur une VM. Cette solution dite Bare Metal, commence à se développer auprès de plusieurs fournisseurs de Cloud comme Rackspace OnMetal (intégré par défaut dans Ironic) ou IBM SoftLayer. La concurrence existe dans ce domaine avec l’option Metal as a Service (MaaS) d’Ubuntu. Pour compléter la brique Compute (Nova), la Fondation annonce une meilleur prise en charge des conteneurs Linux, des PaaS (Plateform as a Service) et des fonctions de virtualisation du réseau (NFV).

Une fédération d’identités entre Cloud OpenStack se met en marche

Autre amélioration, la gestion des identités du projet Keystone. Un utilisateur peut ainsi s’authentifier sur un Cloud et avoir accès à plusieurs autres Cloud connectés. Une démarche pratique pour les entreprises qui sont de plus en plus tentées par le Cloud hybride. Une fédération des identités bien accueillie par Mark Shuttleworth, fondateur d’Ubuntu interrogé par nos confrères d’eWeek. « C’est une bonne orientation pour OpenStack, car les entreprises veulent avoir la possibilité d’accéder à plusieurs Cloud OpenStack. De notre côté, nous sommes complétement engagés dans la fédération. »

Le stockage n’est pas oublié avec la brique Swift qui supporte maintenant le code d’effacement. Ce dernier crée des codes de redondance permettant de restaurer les données en cas de défaillance d’un composant. De même, le stockage objet fournit des fonctionnalités d’équilibrage de la densité et de l’intensivité du stockage selon les applications.

A lire aussi :

OpenStack : 48% des décideurs IT français prêts à l’adopter
OpenStack : le framework Open Source du Cloud paré pour l’entreprise ?

crédit photo © Peshkova – shutterstock