La carte à puce a-t-elle un avenir au Japon?

Il faut croire que non

Le Japon, pays des nouvelles technologies et des innovations, pionnier de l’électronique grand public, n’en est pas moins attaché à ses traditions. Et le paiement en liquide, même pour des sommes très importantes en fait partie. Ainsi, l’archipel est sûrement un des seuls grands pays industrialisés de la planète à bouder, et le terme est faible, les cartes à puce pour les retraits d’argent ou pour les paiements chez les commerçants. Le japonais préfère, de loin, se balader avec des liasses de yens dans la poche plutôt qu’une collection de cartes. Il faut dire que les vols sont plutôt rares dans le pays. Fait unique sur la planète. Une étude confirme cette tendance. Selon une enquête conduite par l’institut Infoplant auprès de 10.631 adultes, 20,3% n’ont pas de carte de crédit et 4% en ont une mais ne l’utilisent pas. Parmi ceux qui en possèdent au moins une et s’en servent, 37% disent ne pas l’utiliser plus de deux à trois fois par mois, 14,9% environ une fois par mois, 10,5% une fois tous les deux ou trois mois et 11,4% encore moins souvent. Seulement 26,2% des Japonais possesseurs de carte paient au moins une fois par semaine des achats par ce biais. Et ces résultats pourraient être encore plus faibles s’il n’y avait les programmes de fidélité associés à ces cartes. Pour 44% des utilisateurs sondés, ces programmes représentent la justfication principale de l’utilisation des cartes à puce. Bref, les Axalto et autres Gemplus ont du pain sur la planche au pays du Soleil levant.