La Cloud Native Computing Foundation gère le cœur de Docker

Docker avait annoncé l’ouverture de son runtime, containerd, à la communauté. Il sera géré par la Cloud Native Computing Foundation.

En décembre dernier, Docker avait annoncé la mise en Open Source du runtime de son Docker Engine nommé containerd. A cette époque, les responsables de Docker recherchaient la structure à la gouvernance neutre pour héberger ce code. Finalement, le choix s’est porté sur la Cloud Native Computing Foundation (CNCF).

Cette structure a été chaperonnée par Google en juillet 2015. Il s’agit d’une initiative épaulée par la Fondation Linux et comprend déjà plusieurs membres comme AT&T, Box, Cisco, Cloud Foundry Foundation, CoreOS, Cycle Computing, Docker, eBay, Goldman Sachs, Google, Huawei, IBM, Intel, Joyent, Kismatic, Mesosphere, Red Hat, Twitter, Univa, VMware et Weaveworks. La CNCF a pour vocation de s’assurer de la bonne exécution des applications dans des environnements Cloud.

Un levier d’innovation

Solomon Hykes, fondateur et CTO de Docker, indique dans un blog  que « en donnant containerd à la CNCFn cela pourra dynamiser les nouvelles phases d’innovation et de croissance dans l’ensemble de l’écosystème des conteneurs ». Pour mémoire, containerd gère le cycle de vie du host, supervise le transfert des images de conteneurs, l’exécution des conteneurs ainsi que les interfaces de stockage et réseaux sur les machines Linux et Windows.

Cette annonce intéresse en premier lieu les développeurs, mais aussi les entreprises de plus en plus nombreuses à s’intéresser à Docker, y compris pour de la mise en production. Le marché des conteneurs est en pleine croissance et devrait atteindre, selon les estimations, 2,7 milliards de dollars en 2020.

Une initiative pour éviter un fork

La mise en Open Source de containerd répond également à la communauté, un peu lassée des évolutions permanentes impulsées par Docker et qui revendiquait récemment sur Twitter : « Nous avons besoin d’une technologie cœur ennuyeuse ! » En ligne de mire, le cycle très court des mises à jour chez Docker, rapidité qui casse fréquemment les compatibilités que les fournisseurs garantissent à leur client. Le risque de fork était donc une épée de Damoclès sur Docker. Ce dernier a donc pris le parti de calmer le jeu. En parallèle, la start-up a présenté récemment l’édition Entreprise, distincte de la version communautaire. Un jeu d’équilibriste nécessaire pour satisfaire tout le monde.

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