La crise économique pénalise Sony Ericsson

La haut de gamme a du mal à se vendre, le fabricant publie un sévère avertissement sur résultats

Brutal coup d’arrêt pour Sony Ericsson. Après un année 2007 très solide, avec un chiffre d’affaires en progression de 18%, 100 millions de combinés vendus, et 9% de parts de marché, le début 2008 s’avère être plus compliqué que prévu.

Le ralentissement économique force les consommateurs à effectuer des arbitrages. Et comme le fabricant est positionné sur le moyen et haut de gamme, il souffre plus que les autres. Notamment en Europe.

Conséquence, le groupe nippo-suédois annonce que ses résultats trimestriels seront largement inférieurs aux attentes. Son bénéfice avant impôts pourrait être divisé par deux à moins de 200 millions d’euros (contre 373 millions au 4e trimestre 2007). Les ventes de combinés devraient s’établir à 22 millions d’unités, le même chiffre qu’il y a un an. « Le marché s’est révélé difficile », commente laconiquement Dick Komiyama, p-dg de Sony Ericsson.

Malgré ses tentatives dans le low-cost, Sony Ericsson reste dépendant du marché européen (37% de ses ventes) et de son positionnement qui a fait pourtant sa force. Mais le groupe cherche aujourd’hui à élargir son catalogue « afin de réduire sa dépendance historique du segment haut de gamme ».

Mais le ralentissement économique n’explique pas tout. Sony Ericsson a également souffert d’un manque de nouveautés et d’une concurrence acharnée de Nokia et de Samsung qui multiplient les références, notamment dans la 3G.