La Fnac lance son site de musique en ligne

Le service est accessible à partir de ce 18 septembre avec des morceaux vendus au prix de 99 centimes

Un deuxième acteur français entre sur le marché prometteur mais très concurrentiel de la musique en ligne payante. Après VirginMega.fr (groupe Virgin), son concurrent la Fnac lance son service baptisé Fnacmusique.com.

Accessible à partir de ce 18 septembre, la plate-forme proposera 300.000 titres issus des catalogues des majors et des indépendants, au prix unitaire de 0,99 euro. Soit le prix moyen proposé par tous. L’enseigne portera son catalogue à 600.000 titres avant la fin de l’année et espère proposer ensuite plusieurs millions de titres. Les morceaux seront proposés au format WMA de Microsoft, lisibles donc dans les baladeurs numériques compatibles. A la différence des morceaux achetés sur iTunes (Apple) transférables uniquement sur l’iPod. Mais le choix du format de Microsoft limite tout de même l’interopérabilité. Les fichiers seront protégés avec le système DRM de droits temporaires Janus de Microsoft: une fois téléchargé, il sera possible de le graver sept fois sur CD et de le transférer cinq fois sur un baladeur numérique. Les ambitions de la Fnac, premier disquaire français, sont grandes: filiale du groupe PPR, elle affiche son intention de devenir le premier acteur de ce marché en émergence. Mais la partie sera loin d’être facile. Il y a d’abord le poids, toujours en augmentation du « peer-to-peer » gratuit. Surtout, les plates-formes françaises vont devoir se battre contre les géants du marché que sont Apple et son iTunes ou encore Napster. Sans parler de Microsoft, Real, Yahoo et de Sony avec son service Connect. Il n’y aura pas à manger pour tout le monde! Cette concurrence acharnée, ainsi que des prix jugés élevés par de nombreux professionnels, risquent de pénaliser le secteur. Ainsi, le cabinet Forrester ne voit pas de décollage avant… 2007! Il faudra par ailleurs régler une fois pour toutes les problèmes d’inter-opérabilité: aucun service n’est compatible avec un autre et tel fichier téléchargé sur tel service ne pourra pas être transféré sur n’importe quel baladeur numérique… La Fnac voulait au départ un service totalement interopérable; c’est pour l’instant raté. Si toutes ces conditions ne sont pas remplies, le P2P gratuit a encore de beaux jours devant lui.