La justice new-yorkaise s’attaque aux ‘spywares’

L’incorruptible attorney general de New York, Eliot Spitzer, poursuit l’une des plus importantes sociétés de marketing américaine pour avoir bombardé des internautes avec des millions de ‘pop-ups’ publicitaires

Même si la lutte contre les ‘spywares’ s’est intensifiée aux États-Unis pour s’orienter vers de multiples directions, les procédures restaient rares jusqu’ici.

La dernière en date émane du tribunal de New York: il poursuit la société Intermix Media pour avoir installé sur des dizaines de millions d’ordinateurs un logiciel publicitaire qui renvoie les internautes vers son site. Ce dernier lance le téléchargement d’une barre d’outils qui vient se placer sur le navigateur, à l’insu de l’internaute, et envoie une floppée de ‘pop-ups’ publicitaires. Cette procédure fait suite à six mois d’investigations qui ont permis de déterminer que la société Intermix utilise au moins 10 sites Web différents pour télécharger ses ‘spywares’, bien évidemment sans avertir l’internaute, ni lui fournir les règles qui doivent obligatoirement selon la loi américaine accompagner ces pratiques. On pense en particulier à l’option de désabonnement qui doit également figurer sur toutes campagnes publicitaires en ‘opt?out’, c’est-à-dire expédié à l’internaute sans son consentement. La nouveauté dans cette procédure provient à la fois de son origine, la ville de New York ; de sa cible -Intermix est une société de marketing reconnue aux Etats-Unis ; mais aussi de l’ampleur de l’enquête qui a permis de déterminer que les ‘spywares’ avaient été téléchargés indûment par plus de 3,7 millions de New-Yorkais, sans compter des dizaines de millions d’américains résidant hors de la ‘grande pomme‘.