L’avenir des systèmes d’information passe par NoSQL

Pour la société af83, les solutions NoSQL alternatives aux offres classiques des bases de données visent à mieux répondre aux besoins des entreprises. A condition de débroussailler le terrain de l’offre.

Créée en 2006 à Paris et San Francisco, af83 est une start-up partagée entre trois métiers : agence de création de contenus numériques, développements open source et prestations de services, son coeur de métier avec la création d’applications Internet robustes. L’entreprise répond à la fois aux besoins des grands groupes (avec notamment La Poste et SFR parmi ses clients en France) et des jeunes pousses, avec des offres de technologies moins traditionnelles dans l’optique de bénéficier d’un retour d’expérience des utilisateurs (ce qui n’est pas toujours évident du côté des DSI des grands comptes).

Récemment, af83 a lancé AfterSQL, une nouvelle offre de services consacrée au NoSQL. « Le NoSQL ou Not Only SQL n’est pas un concept nouveau, soutient Ori Pekelman, directeur technique d’af83. C’est un ensemble de technologies et d’approches invoquées ces deux dernières années même si le concept est antérieur à SQL. » Une approche dans la mise en forme de projets qui vient se confronter aux offres des bases SQL traditionnelles chez Oracle, Microsoft, IBM, etc.

« Depuis 20 ans, les projets informatiques sont structurés de la même façon, en couches de données d’enregistrement sur base SQL ou MySQL, une approche de développement qui impose la tructure des couches supérieures et qui ne correspond pas toujours à tous les cas d’utilisation. » En d’autres termes, « les bases de données classiques n’ont jamais été adaptées aux vrais besoins. »

Le monde ne se structure pas en colonnes et en lignes

Pour Ori Pekelman, « le monde ne se structure pas en colonnes et en lignes transposables dans une base ». Une vision qui, dans bien des cas (par exemple la gestion de documents comme les factures) impose à écrire beaucoup de code que l’on cherchera à simplifier à l’aide d’un framework« Cela crée une obésité du système d’information et une complexification face aux besoins de qualité et de performances. » Pour lui, nul doute qu’il y a « de nombreux problèmes que l’on peut traiter plus efficacement ».

C’est là qu’intervient l’offre NoSQL. Ou plutôt les offres NoSQL. « Il existe des dizaines de projets NoSQL », rappelle notre interlocuteur. Si quasiment tous sont développées autour d’un modèle open source, tous ne sont pas pertinents ou suffisamment efficaces. Si af83 suit une petite dizaine de projets NoSQL susceptibles de correspondre aux besoins de ses clients, Ori Pekelman en cite deux suffisamment avancés pour être exploitables : MongoDB de 10gen, une base orientée documents et appréciée pour sa versalité, ses requêtes sophistiquées, son partitionnement, son système de fichiers ou encore son mécanisme de données géolocalisées; et Redis qui se distingue par sa stabilité, sa vélocité et sa capacité à répondre efficacement à des besoins spécifiques.

Un mouvement de fond

Pour autant, Ori Pekelman ne présente pas les offres NoSQL comme la solution miracle à tous les problèmes ou besoins des entreprises. « Il ne faut pas forcément migrer l’ensemble des applications sur ces nouvelles bases car elles sont encore jeunes et n’intègrent pas les outils nécessaires ou une documentation suffisante pour exploiter les applications. » Il reconnaît même qu’il y a des solutions SQL parfaitement adaptées aux besoins du moment. Par exemple, « SQLite pour les navigateurs ou les carnets d’adresses des téléphones est d’une robustesse à toute épreuve. C’est très utile pour répondre à l’absence d’un administrateur ».

Néanmoins, « il y a un mouvement de fond qui va voir, dans les années à venir, beaucoup de systèmes migrer vers ces nouvelles solutions. Même si nombre de domaines sont encore inconnus ». Ne serait-ce que pour répondre à la nécessité des entreprises de diviser les coûts de fonctionnement d’infrastructure, l’une des promesses du NoSQL. C’est pour lever cet inconnu qu’af83 propose donc son expertise répartie entre le benchmarking des solutions et la sélection des plus pertinentes, l’implémentation, la formation et le support. « La question du NoSQL touche à l’approche de la construction du projet, une approche de prototypage, de pré-industrialisation avec la qualité nécessaire de robustesse pour l’amener rapidement en mise en production », affirme le responsable technique d’af83.

La jeune entreprise se donne aussi un rôle de pédagogue. Elle présente régulièrement les solutions NoSQL dans le cadre de la Cantine à Paris. Prochains rendez-vous les 23 mars, autour de MongoDB, et les 15 et 16 avril pour évoquer plus largement l’intégration de l’offre NoSQL dans les environnements informatiques.

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