L’avenir s’assombrit pour RIM/BlackBerry

Les nuages s'accumulent dans le ciel de RIM/BlackBerry

RIM annonce une restructuration de son activité, tant en matière d’organisation interne que de modèle économique. Avec une potentielle revente de l’entreprise à la clé.

« L’environnement concurrentiel en cours impacte notre activité sous la forme d’une baisse des volumes et une compétition sur les prix, et nous nous attendons que nos résultats du 1er trimestre [clôt le 2 juin prochain, NDLR] reflètent cette situation à travers une probable perte d’exploitation. » Dans un communiqué du 29 mai essentiellement destiné aux investisseurs, le PDG de RIM (Research in Motion) Thorsten Heins a été clair : le constructeur peine à se positionner sur un marché désormais dominé par l’iPhone et les terminaux Android (Samsung principalement) et s’enfonce dans le marasme.

D’où la nécessité de réagir. D’abord en matière d’offre produits. Le constructeur de Waterloo (Ontario) maintient pour la fin de l’année le lancement de la nouvelle plate-forme Blackberry 10 qui unifie smartphone et tablette (Playbook). RIM s’est récemment enthousiasmé de l’accueil que les développeurs ont fait au futur OS mobile. Mais il en faudra plus pour redresser la barre.

Vers une vente de l’entreprise ?

A commencer par le programme Core (cost optimization and resource efficiency) de restructuration. Celui-ci vise pas moins d’un milliard de dollars d’économies avant la fin de l’année fiscale 2013 (début mars 2014). Ce qui passera par une réorganisation interne, avec licenciements à la clé, par une redéfinition des marchés prioritaires et une simplification des produits entreprises. « Alors qu’il y aura des réductions importantes de dépenses et d’effectifs dans certains domaines, nous allons continuer à investir et embaucher dans des domaines clés tels que ceux associés avec le lancement de BlackBerry 10, et ceux liés à la croissance de notre communauté des développeurs d’applications », annonce le dirigeant.

RIM a aussi décidé de faire appel aux banques J.P. Morgan Securities LLC et RBC Capital Markets pour « évaluer les mérites relatifs et la faisabilité des différentes stratégies financières, y compris les possibilités de tirer parti de la plate-forme BlackBerry grâce à des partenariats, des opportunités de licences et des stratégies alternatives de modèle d’affaires ». En clair, de potentielles sessions d’activités, voire une revente de l’entreprise.

Reste à savoir qui serait intéressé par les BlackBerry ? Au premier trimestre 2012, les smartphones de RIM occupaient moins de 7 % du marché mondial des téléphones contre 13 % un an plus tôt.

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