Le cerveau présumé de LulzSec arrêté : règlement de comptes entre pirates?

Depuis l’arrestation du cerveau présumé de LulzSec, la Toile s’agite. Si l’implication du jeune homme n’est pas encore avérée, les autorités le chargent lourdement pour tenter de déstabiliser l’ensemble des pirates.

Mardi 21 juin, la chaîne anglaise Skynews annonçait l’arrestation du cerveau présumé des LulzSec à Londres. Depuis, le jeune homme de 19 ans a été inculpé pour cinq chefs d’inculpation. Parmi les charges retenues contre lui, la police évoque plusieurs attaques de type DDoS dont celle contre le site Internet du bureau des affaires criminelles britanniques (Serious Organised Crime Agency) survenue lundi 20 juin. Une attaque menée dans le cadre de l’opération AntiSec entreprise conjointement avec les Anonymous afin de «voler et faire fuiter tout document gouvernemental confidentiel».

Ou encore, celle ayant eu lieu avant son arrestation. Les LulzSec avaient en effet annoncé dans la matinée du 21 juin – avant de se rétracter – avoir passé les sécurités de la base de données du recensement au Royaume-Uni. Mais la police soupçonne aussi Ryan – le prénom du cerveau présumé – d’être à l’origine du piratage de l’industrie du disque britannique (BPI) ainsi que d’autres attaques au Royaume-Uni et à l’étranger.

Reste à savoir si Ryan sert de bouc-émissaire ou s’il est réellement actif au sein des LulzSec. Ces derniers affirmaient sur Twitter qu’il s’agissait simplement de l’hébergeur de leur serveur IRC (Internet Relay Chat, serveur utilisé pour discuter en temps réel sur Internet).

Pourtant 01net révèle qu’un hacker nommé Ryan était aussi à l’origine d’un hack en juin dernier contre plusieurs sites d’AnonOps, la structure utilisée comme tribune par les Anonymous. Il avait alors révélé l’identité de plusieurs membres du collectif.

Ainsi aujourd’hui un pirate répondant au nom de m_nerva est pointé du doigt, accusé d’avoir dénoncé le britannique arrêté en début de semaine en guise de vengeance. Les LulzSec ont dévoilé sur le site Pastbin.com plusieurs informations personnelles le concernant ainsi que d’anciennes conversations prouvant son implication dans de nombreuses attaques informatiques. Bref, ça sent le règlement de comptes internes.

L’arrestation de Ryan, qu’il appartienne ou non à LulzSec, provoque des remous sur la Toile, mais n’empêche pas pour autant les hackers de rester actifs. Hier, mercredi 22 juin, le groupe annonçait que sa branche brésilienne avait réussi à faire tomber pendant plusieurs heures les sites de la présidence et du gouvernement du pays sud-américain.