Le cloud au service de près de 30% des entreprises françaises

Le cloud représenterait un marché de 2,3 milliards en 2011 en France selon une étude très récente du cabinet Markess. L’IaaS et le PaaS y joueront un rôle de plus en plus important.

Sur un chiffre d’affaires des logiciels et services du cloud en Europe de 13,8 milliards d’euros en 2011, la France compte pour 2,3 milliards d’euros. Des chiffres publiés par Markess International lors de l’annonce de son étude Cloud computing : attentes et potentiels pour les infrastructures (IaaS- Infrastructure as a Service) et les plates‐formes (PaaS – Platform as a Service) 2011‐2013.

Petit point de sémantique

Mettant en avant la définition du cloud computing selon le Nist (National Institute of Standards and Technology), le cabinet définit le cloud comme « l’accès en ligne via le réseau et à la demande à des ressources informatiques, environnements de développement, applications et/ou services applicatifs ». Une définition très généraliste qui n’aborde jamais l’aspect multitenant qui pourrait fâcher de grands éditeurs ou hébergeurs…

L’étude explique que la SaaS (Software as a Service) concerne les applications fournies sous forme de service cloud, le PaaS est un environnement de développement (SGBD, moteur applicatif et middleware, contrôle d’accès et processus collaboratifs), et l’IaaS constitue un environnement d’exploitation (serveurs, baies, réseaux). Et bien entendu, cet ensemble repose sur l’infrastructure physique du fournisseur de services cloud.

SaaS beaucoup, IaaS et PaaS beaucoup moins…

En 2010, 27 % des entreprises sondées reconnaissent avoir utilisé des services Cloud (24 % en SaaS, 1 % en PaaS et 2 % en IaaS). A l’avenir, ce chiffre passerait à 38 % en 2011, 49 % en 2012, et 59 % en 2013. Bien sûr le Saas reste largement en tête devant l’IaaS et le PaaS, très discret. Un état des lieux qui correspond à la réalité actuelle, et qui devrait donc évoluer dans le même sens. Cependant, le SaaS est encore utilisé aujourd’hui « à côté » du système d’information et avec peu d’intégration, même si cela évolue depuis quelques mois.

Logiquement, la demande en cloud privé mène la danse en interne (42 %) ou externalisé (54 %). En effet, le premier n’est qu’une amélioration (inachevée) du datacenter, qui n’a parfois de cloud que l’étiquette : un peu de virtualisation, un partiel pseudo catalogue de services à peine automatisé, et très rarement multitenant. Le second correspond à une évolution de l’externalisation, où l’hébergeur à tout intérêt à jouer la carte du cloud. Cependant, dans ce dernier cas, il s’agit rarement de cloud, puisque de nombreux éditeurs proposent des équipements physiques dédiés…

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