Le directeur marketing de RIM/BlackBerry jette l’éponge

A quelques semaines du lancement de la tablette PlayBook, le directeur marketing de RIM/BlackBerry annonce son départ. Pour convenances personnelles, officiellement.

Keith Pardy n’aura pas fait long feu chez RIM (Research in Motion). Entré en décembre 2009 le comme directeur marketing au sein du constructeur canadien des BlackBerry, il devrait quitter l’entreprise d’ici 6 mois. « Pour convenances personnelles », annonce RIM dans un communiqué cité par Reuters.

Une démission surprise à quelques semaines du lancement commercial aux Etats-Unis du PlayBook, la tablette du constructeur présentée en septembre 2010 et dont la disponibilité avait été annoncée pour le premier trimestre 2011. Néanmoins, sans remettre en cause sa sortie, l’ardoise de RIM a été mise en cause par HP qui l’accuse le constructeur canadien d’avoir copié sa plate-forme WebOS. Mauvais pour l’image de marque.

De plus, bien qu’annoncée plusieurs mois en amont, les informations sur la tablette ont été distillées au compte goutte laissant planer le doute sur la stratégie et les ambitions de l’entreprise. Quid, par exemple, du catalogue d’applications qui pourrait s’appuyer sur celui de l’Android Market? A quelques semaines de son lancement, on ne connaît toujours pas le prix du produit, ni ses partenaires opérateurs.

Enfin, les parts de marché des smartphones BlackBerry n’ont cessé de perdre du terrain face à la monté en puissance de l’iPhone et des offres Android. Si RIM a vendu plus de 47 millions de terminaux en 2010, il ne se positionne plus qu’en 4e position derrière Nokia, Android et l’iPhone sur le marché mondial. Et la part de marché de son BlackBerry OS est passée de 20 % en 2009 à 16 % en 2010.

Une tendance à la baisse qui a peut-être coûté son poste à Keith Pardy. Pour l’heure, le nom de son successeur n’est pas dévoilé. L’actuel responsable se chargera lui-même de la transition. Mais le futur élu aura plus d’un défit à affronter. A commencer par celui de positionner le PlayBook sur un marché dominé par l’iPad dont Apple s’apprête à livrer la deuxième version, prix, partenaires et volonté de domination à l’appui.