Le FBI appelle les entreprises US à abandonner Kaspersky

Le FBI demande aux entreprises privées américaines de cesser d’utiliser l’antivirus de l’éditeur russe Kaspersky.

Décidément Kaspersky a du mal avec les Etats-Unis. En mai dernier, plusieurs agences CIA, NSA,… ont fait part de leur méfiance sur Kaspersky Lab et sur les risques en matière de sécurité intérieure. Le FBI n’était pas en reste en soupçonnant le spécialiste russe de sécurité d’accointance avec le Kremlin et d’espionnage. Au début juillet, des sénateurs de la Commission des armées ont recommandé d’interdire les solutions de Kaspersky dans les contrats militaires.

Le ton est monté d’un cran selon un article de CyberScoop, le FBI demande maintenant aux entreprises privées d’abandonner l’usage de l’antivirus de l’éditeur russe. La raison invoquée est toujours la même, les solutions de Kaspersky constituent « une menace pour la sécurité nationale ». Des recommandations émises depuis le début de l’année sur certains secteurs cibles comme l’énergie et ceux utilisant les systèmes de contrôle industriel de type SCADA. Avec l’attaque de cybersabotage menée contre le réseau électrique en Ukraine par des cybercriminels apparemment russes, les autorités américaines sont très attentives au secteur de l’énergie et du nucléaire. Il est vrai que les acteurs IT sont moins réceptifs aux recommandations du FBI. Kaspersky a noué plusieurs partenariats avec des sociétés américaines IT pour commercialiser ses produits.

De son côté, le principal accusé réitère sa position en indiquant qu’il n’a pas de lien avec le gouvernement russe. En juillet, Kaspersky a même offert la possibilité pour le Congrès des Etats-Unis d’accéder au code source de son antivirus. Moyen de démontrer qu’il n’y a pas de backdoor ou de malware intégrés dans la solution. Dans un communiqué, l’éditeur se désole que « de telles recommandations soient émises par une agence gouvernementale contre une société éthique et respectueuse de la loi comme Kaspersky Lab ».
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