Le fondateur de Napster se met en chasse contre les pirates!

Décidemment, Shawn Fanning a bien changé… Il a tout simplement retourné sa veste, puisqu’il milite désormais en faveur de la lutte contre les téléchargements illégaux!

Il y a quelques années, Shawn Fanning était l’ennemi numéro un de l’industrie du disque. Le jeune homme avait en effet inventé l’arme absolu, Napster, première plate-forme d’échange de fichiers en mode ‘peer-to-peer’. Une invention permettant à des millions d’internautes d’échanger gratuitement des contenus musicaux au grand dam des ayants-droits et des maisons de disque.

Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Napster et son créateur ont été l’objet de multiples procès et Shawn Fanning s’est ‘rangé des voitures’. Napster a été vendu à Roxio qui en a fait une plate-forme payante. Quant à Shawn Fanning, il fait aujourd’hui ‘ami-ami’ avec ses anciens ennemis. En effet, le jeune homme, âgé de 24 ans, va lancer ce lundi 6 décembre sa nouvelle entreprise, baptisée « Snocap »: elle doit commercialiser une technologie dont le but est de trouver, parmi toutes les chansons illégalement échangées sur le réseau via les réseaux rebelles, celles qui sont soumises à un copyright. Il s’agit de bâtir, à partir de cette technologie, des services de P2P capables de « tracer » les échanges entre utilisateurs et d’assurer la rémunération de la filière. « Snocap » est, selon son concepteur, un outil qui permettra de retrouver toutes les personnes qui téléchargent illégalement de la musique. Les contrevenants seront sommés de payer pour écouter leur morceau favori ou s’exposeront à des poursuites judiciaires. Le géant du disque, et première major mondiale Universal Music Group (UMG) a déjà signé un accord avec « Snocap » pour proposer l’ensemble de sa musique en ligne à l’aide de cette technologie, a annoncé dans un communiqué Larry Kenswil, responsable d’UMG. Surprenant retournement de situation pour ce chantre du piratage qui aujourd’hui se positionne en sauveur de l’industrie musicale prête à tout pour endiguer le P2P. Or, malgré les procès, le trafic du ‘P2P’ est toujours au plus haut.