Le Japon sur le point de succomber à Linux

Le gouvernement nippon, fort de 800.000 fonctionnaires, envisage d’utiliser l’OS libre pour la gestion de son personnel. Que va faire Microsoft?

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas pour Microsoft. Lundi 8 juillet, la firme de Redmond avait le sourire en décrochant trois contrats pour la gestion des applications de trois villes européennes (voir notre article). Aujourd’hui, c’est la soupe à la grimace pour l’éditeur: le Japon envisagerait de choisir l’adversaire numéro un, à savoir Linux pour la gestion de son personnel administratif fort de 800.000 fonctionnaires. Un coup très dur si ce choix est validé.

« Linux est une des options proposées par les sociétés japonaises concernées », a déclaré un responsable gouvernemental, chargé des relations de presse de l’Autorité nationale du personnel. Ce dernier réagissait à un article paru dans le quotidien des affaires Nihon Keizai, selon lequel le fabricant japonais d’ordinateurs Fujitsu, la filiale japonaise du géant américain IBM et Oki Electric Industry prévoient d’utiliser Linux pour concevoir un système de gestion du personnel et des paies destiné à tous les services de l’Etat. Ces sociétés ont à elles trois remporté un contrat de 188 millions de yens (1,4 million d’euros) pour concevoir ce système qui serait chargé de la réalisation de toutes les tâches relatives au personnel du Bureau du gouvernement et de 12 ministères et agences gouvernementales, selon le Nikkei. Si Microsoft équipe une très grande majorité des administrations mondiales, son hégémonie semble de plus en plus attaqué par Linux. Le système d’exploitation libre possède un avantage certain: il est beaucoup moins coûteux que Windows. Il y a quelques semaines, Microsoft perdait la ville de Munich et son lucratif contrat de 14.000 postes au profit de Linux SuSE.