Le pessimisme règne sur les jeux vidéo

La saison des résultats trimestriels est amorcée et le tour des éditeurs de jeux vidéo arrive. Mais les analystes sont pessimistes

L’industrie jeux vidéo connaît une période difficile. Une période de transition entre deux générations de consoles de jeux vidéo, où les anciennes stagnent et où Microsoft avec sa Xbox 360 ne suffira pas relancer une économie avide de nouveautés.

Succès médiatique mais résultats mitigés pour Microsoft, la Xbox 360 a connu quelques ratés au démarrage, entre des problèmes techniques et des ruptures de stock. Mais surtout, il manque à la console un véritable catalogue de jeux suffisamment profond et étoffé pour satisfaire tous les joueurs. Face à lui, l’industrie se bat pour écouler ses stocks vieillissants. Les grands éditeurs ont tenté de faire du neuf avec du vieux. Le marché n’a pas connu de très grande nouveauté ces derniers mois, et des jeux comme King Kong n’ont pas rencontré le succès escompté. Alors, pour pallier à des ventes très décevantes, les catalogues sont bradés. Rarement a-t-on vu des éditeurs aussi prestigieux que Electronic Arts ou Activision casser si rapidement les prix de leurs jeux. Certes de bonnes affaires pour les joueurs, sauf que ces derniers sont toujours à la recherche de nouveautés. Et que la marge des éditeurs va se ressentir de cette politique tarifaire agressive. Dans ces conditions, le marché tend le dos? Les analystes sont inquiets, ils n’attendent pas d’amélioration sur le front des résultats trimestriels. Le quatrième trimestre est pourtant l’un des plus forts avec la présence des fêtes de Noël, mais pour 2005 il sera probablement à oublier très vite. Comme l’a indiqué Michael Wallace, analyste de l’UBS, à Reuters : « En dépit de nos prévisions d’une croissance modérée cette année, nous restons prudents sur le secteur en 2006 en raison de sa période de transition« . L’année 2006 s’annonce donc difficile pour le secteur des jeux vidéo. La PlayStation 3 de Sony se fera lourdement attendre et elle n’est pas annoncée avant la fin de l’année. Une situation dont Microsoft va chercher à tirer profit, mais l’éditeur n’a pas en matière de jeux vidéo et de consoles de jeux la réputation de son grand concurrent japonais, qui est et restera longtemps encore la référence. Une référence qui sait se faire attendre sur un marché qui au contraire ne veut pas d’attendre?