Le PMU mise sur le Web et empoche les gains

On le sait, les français sont de grands joueurs. Les paris du PMU dans sa version en ligne ont augmenté de 75%

L’on compare souvent les joueurs invétérés aux grands intoxiqués. Il faut dire que le comportement quasi hystérique de certains d’entre eux frôle la folie et comme pour une drogue le sentiment procuré par le jeu peut être comparable à une forme de dépendance.

Mais réduire le jeu à une simple drogue et les joueurs a des « drogués du hasard » est un raccourci un peu facile. Il existe aussi des joueurs tout a fait conscients et qui s’adonnent à cette pratique dans la plus totale transparence, seulement pour « le fun ». D’ailleurs, comme le montre un article publié dans le Figaro économie : « les joueurs sont de plus en plus jeunes, sont plus souvent des femmes et se passionnent pour les nouveaux jeux. » Avec la démocratisation de l’accès à Internet, le Pari Mutuel Urbain (PMU) a senti le bon filon et en 2005 les ventes par l’intermédiaire du net ont totalement explosé. Le net était le bon cheval, sur lequel il fallait parier? Les paris en ligne ont ainsi progressé de 75 %, atteignant un chiffre d’affaires record de 250 millions d’euros. Interrogée par le quotidien économique, l’entreprise se satisfait de cette nouvelle clientèle qui arrive en masse. D’après elle, cela démontre : « une relève de la clientèle traditionnelle ». Pour autant, cela ne signifie pas que les « bons vieux parieurs du bar PMU du coin » n’existent plus. Le troquet a toujours une belle cote et bien au contraire les paris en ligne restent encore marginaux par rapport aux 8,010 milliards d’euros (+6%) revendiqués par le groupe l’an passé. Donc les paris en ligne progressent, mais ce n’est pas l’aspect le plus étonnant du bilan du PMU. Car la tendance la plus étonnante est celle de la féminisation croissante des joueurs. Celles-ci représentent désormais 40% des parieurs et elles sont de plus en plus jeunes. Enfin, et contrairement à l’idée reçue selon laquelle les joueurs sont plutôt des personnes âgées, le PMU indique que : « deux tiers de ses joueurs ont moins de 50 ans ». Ce rajeunissement est le fruit d’une diversification de l’offre, désormais, avec le Quinté+, le joueur a plus de chance de gagner, même des petites sommes, que les chevaux arrivent dans l’ordre ou le désordre, « les aficionados » s’y retrouvent. L’autre grand triomphe du PMU est d’avoir lancé le Pariez Spot. Le principe est simple, c’est l’ordinateur qui parie à la place du joueur. Avec une clientèle plus jeune et qui se féminise, le PMU est en passe de remporter son pari? Le groupe signe là sa huitième année de croissance de suite, et il ne manque pas d’idées pour continuer sur sa lancée puisqu’il devrait, selon certaines sources, proposer les paris via les mobiles en 2006.