Le réseau CPL d’Ile-de-France a du mal à décoller

Le projet de Sipperec se heurte à des difficultés. Peut-être parce que le
syndicat court deux lièvres à la fois

Dans l’éventail des technologies alternatives à l’ADSL, le CPL (Courants Porteurs en Ligne) tient une bonne place. Utilisant le réseau électrique, cette technologie est économique et efficace pour couvrir les zones blanches ou grises.

Le Sipperec ne s’y est pas trompé. Le Syndicat Intercommunal de la Périphérie de Paris pour l’Électricité et les Réseaux de Communication, a en effet lancé en mars 2006 une délégation de service public (DSP) en vue de déployer un réseau couvrant à terme 1,5 million de foyers.

Mais un an après le lancement de cette DSP, le projet CPL du Sipperec en est au point mort. La DSP a été attribué à Macelec chargé de l’infrastructure et grossiste de l’offre. Selon les Echos, Macelec a mené une campagne de souscription pour trouver des distributeurs.

Mais le journal explique que cette campagne a été annulée. Le dossier est en fait pénalisé par un autre projet de réseau que le Sipperec veut mettre en place. Le syndicat a en effet lancé une DSP afin de couvrir 13 communes de la région parisienne avec un réseau fibre optique FTTH en technologie PON destiné aux particuliers. Ces 13 communes représentent une population d’environ 500.000 habitants. La DSP a été attribuée à LD Colléctivités, une filiale de Neuf Cegetel.

« Cette DSP concurrente a créé un contexte nouveau et a été gravement perturbatrice », explique Macelec au quotidien. « Le problème n’est pas tant la concurrence de la fibre dans ces 13 villes, mais que le Sipperec, avec cette annonce, crédibilise un raccordement généralisé des foyers en fibres, ce qui a troublé les distributeurs intéressés par le CPL ».

Et de préciser que le réseau en fibres a bénéficié d’une subvention de 3,3 millions d’euros alors que le CPL n’a pas été aidé.

Macelec a décidé de ne passe laisser faire. Un référé a été intenté afin d’obtenir des informations concernant la DSP fibres. Le groupe déclare néa nmoins se tenir à la disposition du Sipperec pour mettre en chantier une coordination entre les deux DSP, qui pourraient être complémentaires.