Le spam américain est sur le déclin

C’est du moins ce qu’affirme la Commission fédérale du commerce (FTC) dans un rapport rendu au Congrès américain. D’après le texte, « les spams », ces courriers non sollicités qui proposent d’acheter du Viagra ou de s’offrir un diplôme, sont de moins en moins présents dans les boîtes de réception

La FTC considère que la loi anti-spam, votée il y a deux ans, a permis de ralentir la croissance du phénomène qui enquiquine une grande majorité des internautes.

Le rapport souligne également le rôle des progrès technologiques comme les filtres à spams qui interdisent à ces « pourriels » d’arriver jusque dans notre boîte électronique… Seulement voilà, le rapport ne fait pas l’unanimité et certains spécialistes restent sceptiques. En même temps, cela est compréhensible puisque la peur du spam est plutôt rentable pour les éditeurs de logiciels de sécurité. « Nous n’avons jamais constaté une baisse du spamming », a déclaré au Wall STreet Journal, Jordan Ritter, cofondateur de Cloudmark, une société de San Francisco spécialisée dans la sécurité des mails. Pour ce dernier, il est étonnant de croire que la loi américaine contre le spam soit à l’origine d’une telle disparition. Ainsi, il a précisé qu’un spammer n’a qu’à traverser un océan pour être à l’abri de sanctions et reprendre ses activités. Il a ironiquement déclaré : « il s’agit d’une bonne loi, mais elle n’est valable que pour ceux qui souhaitent l’appliquer, car la réalité du problème est toute autre, car les spammers sont difficilement identifiables. » La FTC cite deux études dans son rapport. La première, réalisée par le group MX Logic (éditeur de Filtre Anti-Spam), affirme que le phénomène correspond a 67% du total des mails échangés durant les huit premiers mois de l’année. Soit une baisse de 9% par rapport à la même période l’an passé. Le deuxième rapport est signé par une société similaire, MessageLabs. Dans ce dernier, on peut lire que « le spam est resté important jusqu’à la fin 2004. Depuis, il est en baisse. » Message Labs affirme qu’il est au même niveau qu’en décembre 2003, qui comme par hasard correspond exactement au mois d’adoption par le congrès de la loi anti-spam… Malgré ces prévisions encourageantes, la commission ne considère pas que le problème soit réglé. Mais qu’il y a simplement un progrès.