Le Wi-Fi inter véhicules arrive… et la sécurité ?

Le gouvernement allemand vient d’autoriser BMW, Audi, Daimler Chrysler, Volkswagen, Renault et Fiat à développer les bases d’un standard de communication sans-fil inter véhicules. Ce projet, du nom de code NOW pour « Network on Wheels », est piloté par l’Université de Mannheim avec la participation de l’université de Karlsruhe

Les fonds sont issus du Ministère allemand ‘Ministry for R&D’; du consortium « Car2Car Communication », des sociétés Siemens et NEC ainsi que du Fraunhofer Institute.

Les points clefs sur lesquels se concentrent les membres actifs sont le 802.11 et la norme IPv6 pour développer des « communications inter véhicules sans-fil basées sur le principe des communications en mode ad hoc ». La mise en place automatique de liens temporaires entre des véhicules mobiles (voitures, motos ou camions) en vue d’échange d’informations concernant le trafic est aussi étudiée. Si on y ajoute les possibilités de routage, nous pourrions voir émerger un énorme « Internet automobile » composé de véhicules se prévenant les uns les autres des ralentissements, des mauvaises conditions météo et autres problèmes routiers. Cette nouvelle initiative est à rapprocher de celles du CALM (Continuous Communications Air Interface for Long and Medium Range) et du programme européen « eSafety », dont un des objectifs est d’arriver à baisser de 50% la mortalité routière d’ici à fin 2010. Conscients des aspects bénéfiques évidents, nous ne pouvons que nous interroger aussi au sujet des dérives possibles en matières de libertés individuelles qui pourraient aussi voir le jour. Que penser en effet, d’un tel réseau de suivi des mouvements de véhicules couplé à des cartes d’identités biométriques, au suivi par satellite, à des caméras gérant le trafic, allié de relais GSM quadrillant le territoire et tout ce qui est censé nous rendre la vie plus sûre … sans compter les impacts d’un dénis de service ou d’un virus… Le premier prototype est planifié pour la mi-2005, avec des évolutions majeures en fin de premier trimestre 2006. (*) pour Vulnerabilite.com