Les cols blancs d’HP France sont descendus dans la rue

Comme prévu, les salariés d’HP France sont passés à l’action. Près d’un millier de salariés du groupe informatique ont manifesté ce vendredi en France à l’appel des syndicats pour protester contre le plan de licenciements de 1.240 emplois.

Dans la région parisienne, aux Ulis, quelque 400 salariés, portant un cercueil avec le sigle « HP invente » et, en-dessous, « La Bourse m’a TUE », ont manifesté avec des élus locaux, a constaté un journaliste de l’AFP. Sur le site de HP à Grenoble, plusieurs centaines de personnes ont également interrompu leur travail pour manifester, soutenus et accompagnés par de nombreux élus. Ils devaient rencontrer la secrétaire du Parti communiste français, Marie-Georges Buffet. Les manifestants, à l’appel de l’intersyndicale CGT, CFDT, CFE-CGC, FO et CFTC, ont marché en direction de la préfecture, portant une banderole sur laquelle était écrit: « Pour nos emplois, ensemble dans l’action ». Selon Christophe Hagenmuller, élu CGC au comité d’entreprise, c’est la première fois qu’une telle mobilisation a lieu à Grenoble. « Nous avions déjà fait deux heures de grève lors de la fusion avec Compaq il y a 3 ans. Mais aujourd’hui nous lançons un appel à la grève pour la journée ». « La grève ne fait pas partie de la culture de HP [80% des salariés d’HP Grenoble sont des cadres, NDLR], nous avons l’habitude de régler nos problèmes en famille, mais là nous ne comprenons pas pourquoi on supprime des emplois dans une entreprise qui réalise des bénéfices », a-t-il ajouté. Ce vendredi, le ministre délégué à l’Emploi Gérard Larcher devait rencontrer la direction d’HP-France. Le ministre précise qu’il « veillera à ce que l’entreprise assume toutes ses responsabilités à l’égard des salariés concernés et s’engage pleinement en matière de revitalisation des bassins d’emploi touchés par cette restructuration, notamment en Isère où Hewlett Packard est fortement implantée ».