Les cybercriminels affinent leur stratégie

La cybercriminalité n’échappe à la règle. Les malfaiteurs de la Toile renouvèlent en profondeur leur manière de travailler et leur modèle économique, selon un rapport de Symantec

La professionnalisation de la cybercriminalité n’est pas un mythe. Dans son dernier rapport sur les menaces à la sécurité de la Toile, Symantec établit les grandes tendances de la nouvelle ligne de conduite adoptée par les pirates.

Le rapport souligne une donnée claire : le cybercriminel n’agit plus seul. La multiplication des arrestations aux Etats-Unis ou en Europe ont clairement prouvé que les cybercriminels n’agissaient plus en solitaire mais en réseaux. Le mythe du cybercriminel agissant seul dans sa cave est révolu. Le pirate est devenu une activité collective. Et très lucrative.

Les cyberpirates n’hésitent pas non plus à recruter des réseaux de malfaiteurs aux quatre coins du monde. Un pays comme la Chine concentre, selon Symantec, 4% des sites Internet de phishing, doit être largement sollicité. Les bandits de la Toile, très mobiles, n’hésitent pas à partir pour des destinations où les lois sont moins contraignantes.

La révolution ne se situe pas uniquement à ce niveau. Les pirates, très au fait des techniques commerciales, proposent des échantillons pour inciter les potentiels clients à l’achat. De fait, les réseaux criminels de la Toile tentent d’attirer ainsi plus facilement pour écouler par « lot » les données bancaires subtilisées.

Par ailleurs, les données bancaires, de mieux en mieux protégées, poussent les pirates à trouver de nouvelles sources d’informations. Ces derniers déploient donc des trésors d’ingéniosité pour continuer à dérober des coordonnées de comptes bancaires et l’usurpation totale d’identité.

Ces éléments prouvent que les pirates ne se tiennent pas à l’écart du monde, ce qui les rend encore plus dangereux.