Les entreprises pas « Green » du tout

Résultat d’un étude Extreme Networks et Data Integration : 20 % des entreprises évaluent leur consommation électrique

Voilà une étude qui va à contre-sens de la mode du « Green », traduisez de l’IT écolo. Deux sociétés fournisseurs de solutions réseau, Extreme Networks et Data Integration n’hésitent pas à parler de « mascarade écologique«  pour ce qui est de la prise en compte des contraintes écologiques par les entreprises.

A la loupe, 64 % des organisations publiques et privées au Royaume-Uni interrogés déclarent investir dans des technologies informatiques écologiques. Pour autant, seuls 20 % des sondés évaluent la consommation électrique des technologies informatiques qu’ils utilisent. Une manière de ne pas prendre le mal à la racine semble expliquer cette étude. Connaître et maîtriser sa consommation d’énergie pourrait alors contribuer à informer les professionnels sur les réductions possibles des émissions de gaz carbonique.

L’étude cible les incohérences de certaines politiques : « Les entreprises pensent que les technologies informatiques écologiques sont une solution toute trouvée à leurs problématiques. Mais pour être réellement écologique, une solution informatique doit répondre à tous les besoins des utilisateurs tout en simplifiant la gestion de l’environnement et en étant conforme aux réglementations« .

Un constat qui ne doit pas non plus décourager puisque l’étude montre également que 78 % des participants déclarent inscrire leurs équipements informatiques dans une filière de recyclage. Un chiffre que commente Francis Hausler, directeur partenaires Europe du Sud Extreme Networks : « l’écologie est au cœur des préoccupations pour les organisations souhaitant réduire leur bilan carbone. Mais il faut absolument qu’elles mesurent la capacité électrique nécessaire à l’alimentation et au refroidissement de leurs systèmes informatiques. Une sur cinq le fait réellement, ce qui signifie que les 4/5 èmes passent au vert sans se soucier de l’efficacité réelle de leur migration vers l’ informatique écologique « .

De même, 51 % des personnes interrogées ignorent si leur entreprise inscrit l’informatique écologique dans ses objectifs de développement durable. On peut alors imaginer que les sociétés n’ont en général pas vraiment conscience des avantages et des éventuels retours sur investissement des équipements informatiques écologiques.

A défaut d’établir un bilan énergétique en bonne et due forme, Extreme Networks émet quelques recommandations comme l’achat de commutateurs Ethernet, de nouvelles architectures réseaux moins gourmandes ou encore l ‘optimisation de l’alimentation électrique des ports et périphériques externes. Car être « Green » signifie aussi prêter attention à sa facture énergétique.