HPC: Chine et Etats-Unis restent les maîtres du Top500 des supercalculateurs

La nouvelle édition du Top500 des supercalculateurs les plus puissants de la planète vient d’être rendue publique. États-Unis et Chine confirment leur domination.

La dernière édition du Top500 des ordinateurs les plus rapides de la planète a été rendue disponible, à l’occasion de l’International Supercomputing Conference de Leipzig (Allemagne).

Le top5 reste inchangé :

  1. Tianhe-2 (Chine), 33,9 pétaflops ;
  2. Titan (États-Unis), 17,6 pétaflops ;
  3. Sequoia (États-Unis), 17,2 pétaflops ;
  4. K computer (Japon), 10,5 pétaflops ;
  5. Mira (États-Unis), 8,6 pétaflops.

Notez que les puissances indiquées ici (et tout le long de notre article) sont celles mesurées et non les capacités brutes des clusters.

La position de la France et de l’Europe dans le Top500 a été évoquée dans notre article « Bull ajoute un supercalculateur de 2,1 pétaflops à l’arsenal français ». La situation n’est guère brillante.

Le retour des supercalculateurs privés

On notera l’arrivée en Europe d’un cluster pétaflopique privé, celui de la compagnie pétrolière italienne Eni. Avec une puissance de 3 pétaflops, le HPC2 est le supercalculateur privé le plus puissant au monde, mais également le second en Europe (derrière le cluster académique allemand Juqueen).

Il devance un autre supercalculateur privé, le Pangea du Français Total, crédité d’une puissance de calcul de 2,1 pétaflops (voir à ce propos notre article « Total s’offre un supercalculateur de 2,3 pétaflops »). Il est à noter qu’il n’existe que trois supercalculateurs pétaflopiques privés dans le monde :

  • HPC2 (Eni, Italie), 3 pétaflops ;
  • Pangea (Total, France), 2,1 pétaflops ;
  • Le cluster d’IBM Development Engineering (États-Unis), 1,5 pétaflops.

Xeon Phi ou Nvidia Tesla ?

Les accélérateurs de calcul permettent de faciliter la création de supercalculateurs pétaflopiques. Dans ce secteur, Intel a su remonter la pente avec ses Xeon Phi, grignotant ainsi des parts de marché aux offres s’appuyant sur des GPU, dont Nvidia s’est fait la spécialité.

Au-dessus du pétaflops de puissance utilisable, nous trouvons quatre clusters à base de Xeon Phi (en première, 7e, 15e et 37e positions). Les GPU Nvidia restent toutefois plus populaires, avec 7 machines référencées (en seconde, 6e, 11e, 13e, 14e, 28e et 37e positions).

Les deux acteurs ont posé les jalons de leurs futures offres HPC. Chez Nvidia, l’objectif est d’associer des GPU à des puces ARM 64 bits, afin de maximiser le rapport performance sur watt (voir « Nvidia couple GPU et puce ARM 64 bits pour le HPC »). Chez Intel, le prochaine génération de Xeon Phi pourrait se passer de l’assistance des Xeon classiques (voir « HPC : Les puces Xeon Phi d’Intel gagnent en autonomie »).

À la clé, une réduction des besoins en énergie, mais aussi une meilleure densité des clusters. Deux points essentiels pour espérer pouvoir franchir un jour le cap de l’exaflops (1000 pétaflops).

Linux, champion du HPC

Qui sera le leader de demain des accélérateurs de calcul ? Le match est loin d’être joué, même si Nvidia conserve une large avance dans ce domaine. Les composants classiques auront toutefois encore leur mot à dire. Tout dépend en fait de l’usage visé, comme nous l’expliquions dans notre article « Quel type de supercalculateur choisir ? Notre analyse ».

Une chose est sûre : dans le secteur des systèmes d’exploitation HPC, la bataille a été gagnée de longue date par Linux. Ce noyau open source anime aujourd’hui 97,2 % des machines du Top500 des ordinateurs les plus rapides de la planète.


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Le supercalculateur américain Titan

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Montage des panneaux des armoires.