Les hôpitaux suisses se penchent sur le cas Wi-Fi

Un groupe d’établissements opte pour une solution sans fil. Objectif :
améliorer le suivi des malades

Des hôpitaux suisses se mettent au Wi-Fi. Une trentaine d’établissements helvètes (tous reconnus d’intérêt public) du canton de Vaud ont formé une association, la Fédération des Hôpitaux Vaudois (FVH).

Ensemble, ils ont décidé d’adopter une solution de réseaux sans fil de nouvelle génération (LAN hautement sécurisé et centralisé). Cette dernière est en passe d’être déployée dans la trentaine d’établissements que compte la fédération. L’objectif est clair : fournir aux médecins et infirmières des indications sur les prescriptions médicamenteuses à partir de 200 points d’accès. Et ce de la manière la plus efficace possible. L’initiative vise à optimiser et à sécuriser le suivi du patient. Ce choix s’effectue dans le cadre du projet Predimed qui tend à promouvoir le stockage et la centralisation de données sécurisées. La FHV avait un double contrainte : répondre à l’éloignement géographique des hôpitaux et respecter les exigences de Predimed. Les solutions de mobilité sans fil et d’intégration réseau ont été apportées respectivement par Aruba, une société californienne et LANexperts, une entreprise suisse. Gilles Viotti, le responsable des infrastructures de FVH, précise que « les impératifs liés à la sécurité, la facilité d’utilisation et d’installation ont tous été respectés par Aruba. » Selon, Pascal Desaint, directeur Général d’Aruba pour la France, l’Europe-Mediterranée et l’Afrique, « Des initiatives tels que Predimed et le dossier médical partagé (PMD) se développent en France et dans toute l’Europe ». En effet, les professionnels de la santé, de l’informatique et des réseaux sont de plus en plus nombreux à se pencher sur les améliorations à apporter au suivi des malades. En février 2007, Intel et Motion Computer ont uni leurs compétences pour créer « un assistant clinique mobile ». La solution, sous forme de tablette sans fil, permet aux infirmiers et aux médecins de travailler sur des dossiers sécurisés, régulièrement actualisés. La FVH souhaite aller encore plus loin. Selon Gilles Viotti, la solution permettra non seulement d’équiper le personnel, mais sera aussi, à terme, disponibles pour les patients, via des hot spot. Rappelons qu’en France, les réseaux sans fil entrent très doucement à l’hôpital. Mais les initiatives se multiplient. IBM a ainsi mis en place un système de visite virtuelle à domicile avec le département d’oncologie de l’Hôpital européen Georges Pompidou.

Le patient sous chimiothérapie peut de chez lui, envoyer en ligne une série de mesures grâce à des capteurs et une liaison Machine to Machine Internet. On imagine l’amélioration de la qualité de vie.

IBM a également mis en place un service de géolocalisation pour les urgences du CHU de Nice. Chaque patient qui arrive dans le service est équipé d’un bracelet RFID ce qui permet de le suivre et d’optimiser son parcours médical. Objectif : éviter les goulots d’étranglement et améliorer la prise en charge du patient.