Les logiciels libres progressent dans l’Administration française

Selon une étude de Markess International, ils pourraient représenter un marché de plus d’un milliard d’euros d’ici à fin 2009

La société d’études et de conseil Markess International vient de rendre publics les résultats de son étude portant sur l’importance des logiciels libres au sein de l’Administration française. Ses prévisions portent sur les années 2008 à 2010.

Aurélie Courtaudon, chargée d’études dans cette société, constate : « Le marché de l’open sourceest avant tout un marché de services dont les contours peuvent se résumer àquatre grandes caractéristiquesà court terme : -le développement de services à valeur ajoutée, -le renforcement du modèle d’éditeurs orientés services, -le développement de partenariats entre offreurs,

– l’installation de modèles communautaires. »

Première observation, la part du budget informatique allouée au développement ou à l’achat de solutions open source croît de façon constante. Elle était de 7 % en 2006 et de 10 % en 2007. En 2008, cette part pourrait atteindre 13 %.

Les logiciels libres touchent aujourd’hui de nouveaux marchés : portails, solutions de messagerie et même les applications bureautiques.

Le marché des logiciels libres dans l’Administration française devrait atteindre 930 millions d’euros en 2008. Markess International prévoit une croissance de plus de 13 % par an. Le milliard d’euros pourrait donc être franchi rapidement.

Pour ses développements, l’Administration fait essentiellement appel à des prestataires externes. Sa préférence va à 77 % aux sociétés de services en logiciels libres (SSLL). Nous retrouvons ensuite les éditeurs orientés services (69 %), les intégrateurs (63 %) et les SSII (56 %). Certains noms reviennent souvent. C’est le cas de Linagora ou Capgemini.