Les opérateurs français rejoignent l’Open Internet Project

En rejoignant l’OIP, la Fédération française des télécom apporte un soutien de poids dans la volonté de ne pas laisser l’Internet européen aux mains des acteurs américains.

La Fédération française des télécoms (FFTelecom), qui regroupe les principaux opérateurs français (à l’exception notable de Free), et prestataires pour les entreprises (BT, Colt, Atos, Verizon), a annoncé, le 17 juillet, avoir rejoint l’Open Internet Project (OIP).

Créée en mai 2014 à l’initiative d’entrepreneurs français et allemands du numérique, et qui regroupe aujourd’hui 400 acteurs européens, l’OIP entend lutter contre les problèmes d’abus de position dominante sur le marché de la recherche Internet. Elle a notamment déposé une plainte en ce sens à la Commission européenne.

Google directement visé

Google est directement visé alors que l’entreprise de Mountain View est accusée de capter les richesses du Net européen sans être soumis aux mêmes obligations, notamment fiscales, que les opérateurs et acteurs nationaux. La FFTelecom regrette d’ailleurs la volonté du vice-président de la Commission européenne Joaquín Almunia de vouloir conclure un accord « clairement insuffisant » à ses yeux.

« si la FFTélécoms rejoint l’OIP, c’est qu’elle partage avec cette initiative une volonté commune : promouvoir une industrie responsable et innovante au regard de la société, en luttant en particulier contre toute situation ou tentative d’abus de position dominante », a indiqué le président du groupement d’opérateurs Pierre Louette. « L’adhésion de la FFTélécoms est le symbole de la crédibilité acquise par l’OIP dans sa lutte contre les abus de position dominante en matière numérique. Elle sera un atout décisif dans les actions que nous allons mener pour défendre un internet concurrentiel et dynamique », a pour sa part déclaré Olivier Sichel, co-fondateur de l’OIP. Il restera à vérifier que ce nouveau soutien de poids portera ses fruits face aux géants du Net.

crédit photo © FotolEdhar – Fotolia.com


Lire également
En 2012, Google a envoyé 9 milliards sous le soleil des Bermudes
Optimisation fiscale : IBM fait au moins aussi bien que Google
[MàJ] L’UE enquête sur l’optimisation fiscale d’Apple