Les résultats de BSkyB déçoivent

Le groupe britannique de télévision à péage BSkyB qui lorgne sur l’opérateur paneuropéen Easynet, annonce une augmentation nette du nombre de ses abonnés au troisième trimestre (+ 57.000). Et pourtant, ses résultats sont moins bons que prévu

Sur le trimestre à fin septembre, premier de l’exercice, le groupe a réalisé un bénéfice avant impôt de

296 millions d’euros en hausse de 13,6 % sur l’an dernier, pour un chiffre d’affaires en augmentation de 8 %, à 1,023 milliard de livres. Le taux de non-renouvellement des abonnements est passé en l’espace d’un trimestre de 10,5 à 11,7 %. Le groupe invoque à la fois une situation économique difficile, la vigueur de la concurrence et des relèvements de tarifs qui se sont élevés entre 1,50 et 3,0 livres par mois pour la plupart des abonnés. Sur l’ensemble de l’exercice, BSkyB attend maintenant un taux de non-renouvellement d’environ 11%, alors qu’il s’était fixé un objectif d’environ 10 %. James Murdoch , le directeur général, a estimé que le groupe était en passe d’atteindre ses objectifs de huit millions d’abonnés avant la fin de l’année et dix millions d’ici à la fin 2010, contre 7,8 millions actuellement. BSkyB est détenu à 37 % par le groupe de médias News Corp. Son conseil d’administration est présidé par le patron de ce dernier, Rupert Murdoch, le père de James Murdoch. Au cours de l’assemblée générale de BSkyB, qui se tiendra dans la journée, Rupert et James Murdoch devraient soumettre aux actionnaires un rachat d’actions controversé qui permettrait à News Corp de relever sa participation à plus de 39%. Pour cela, BSkyB demandera aux actionnaires de l’autoriser à se soustraire à une disposition du droit britannique qui obligerait normalement News Corp à lancer une offre sur la totalité de l’entreprise. Cette proposition soulève déjà l’opposition de plusieurs groupes d’investisseurs importants, notamment l’Association des assureurs britanniques, qui s’est élevée contre « le contrôle rampant » de News Corp et à laquelle appartiennent trois des cinq plus gros investisseurs institutionnels de l’entreprise britannique.