Les ventes de tablettes boostées par la baisse des prix

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Si les ventes de tablettes explosent en France, la segmentation des offres pourrait nuire à la longévité du marché.

Le marché des tablettes ne cesse de progresser en volume et la France n’y échappe pas. Selon le cabinet d’études GfK, il devrait s’écouler dans l’Hexagone 6 millions d’ardoises tactiles en 2013, soit une forte progression de 65% par rapport à l’année dernière (3,6 millions), rapporte ITespresso.fr.

Les prix pratiqués semblent expliquer cette hausse de la consommation des ardoises numériques en France comme probablement ailleurs.

« La baisse de prix de l’ordre de 20% observée sur 2011 et 2012 semble s’accélérer, avec une chute de 32% enregistrée sur le premier trimestre 2013, souligne François Klipfel, directeur général adjoint chez GfK Consuler Choices France. C’est le signe indéniable d’un marché dont l’argument majeur reste le prix. Les concessions que cela implique au niveau de l’expérience consommateur ne disent en revanche pas si ce dernier y trouvera son compte sur le long terme. »

Les Français adorent le low cost

Les Français n’hésitent plus à tabler sur le low cost, correspondant à une tablette ne dépassant pas la barre des 300 euros. Sur le premier trimestre 2013, le prix moyen d’une tablette s’élevait à 271 euros.

Cette vague de tablettes à bas prix s’explique, note GfK, par l’outil de production asiatique et par une évolution de la segmentation technique, qui tend vers des tailles d’écran plus basses et des prix bien plus agressifs.

Reste à vérifier que la demande restera soutenue sur la durée. Pour GfK, la segmentation de l’offre pourrait malmener la longévité de ce marché. « La tablette s’inscrit également dans la logique de multi-équipement des foyers français en matériel informatique initiée par le netbook en 2008, indique Anselme Laubier, Chef de Groupe IT chez GfK. Cette dernière va de pair avec un prix agressif, sous la barre des 300 euros, avec lequel la tablette est désormais compatible. »

Emergence d’offres hybrides

En revanche, les offres compatibles 3G/4G plus haut de gamme restent plus discrètes du fait d’une utilisation essentiellement résidentielle en wifi.

De plus, la tablette instaure un nouveau modèle économique où le chiffre d’affaires est essentiellement tiré de la vente des logiciels plus que de celle des produits eux-mêmes. Ce qui pourrait accentuer encore la baisse des prix. D’où l’émergence d’offres hybrides à mi-chemin entre le PC et la tablette façon Surface de Microsoft.

« Les challenges associés restent […] nombreux : expliquer clairement la valeur ajoutée aux consommateurs et trouver un bon compromis entre le prix et la qualité de l’expérience semblent d’ores et déjà incontournables », conclut François Klipfel. Tout le monde n’en sortira pas gagnant.


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