HPC : Les puces Xeon Phi d’Intel gagnent en autonomie

Xeon Phi © Intel

Petite révolution dans le monde des accélérateurs de calcul : la prochaine génération de Xeon Phi d’Intel sera accessible sous la forme d’une carte d’extension, ou d’un processeur autonome.

Intel profite de l’International Supercomputing Conference de Leipzig (Allemagne), pour livrer des détails sur la prochaine génération de ses accélérateurs de calcul, les Xeon Phi « Knights Landing ». Une offre qui sera disponible au cours du second semestre 2015.

Ces prochains Xeon Phi proposeront 3 téraflops de puissance de calcul en double précision, avec environ 60 cœurs Intel Atom « Silvermont » à quatre threads. Une nette progression par rapport à la puissance délivrée par le champion actuel de la gamme Xeon Phi ; 1,2 téraflops.

Des entrées/sorties soignées

Les prochains Xeon Phi proposeront également un système mémoire à haute bande passante. Un accord signé avec Micron permet en effet à Intel d’intégrer de la mémoire offrant cinq fois plus de bande passante que la DDR4 classique, avec une meilleure densité et une efficacité énergétique accrue. Jusqu’à 16 Go de RAM seront intégrés directement au cœur des prochains Xeon Phi.

Intel va aussi embarquer sa fabric Omni Scale directement au sein des Xeon Phi. Ce système d’interconnexion de nouvelle génération permettra d’améliorer le taux de transfert des informations.

Un processeur autonome ?

« Intel est en train de réinventer les blocs fondamentaux des systèmes informatiques de haute performance, en intégrant la fabric Intel Omni Scale à Knights Landing. Il s’agit d’un tournant significatif pour le monde de l’informatique de haute-performance », déclare Charles Wuischpard, vice-président et directeur général Workstations et HPC chez Intel.

Un tournant qui se traduira par une petite révolution chez Intel : la possibilité de faire fonctionner les Xeon Phi de façon autonome sur leur propre carte mère, sans présence d’un Xeon classique pour les piloter. « Knights Landing sera disponible comme processeur autonome, monté directement sur socket sur la carte-mère en plus de l’option en carte PCIe », confirme Intel dans son communiqué.

De quoi couper l’herbe sous le pied à ARM, qui espérait se substituer aux Xeon au sein des supercalculateurs pourvus d’accélérateurs de calcul.

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