L’Europe compte moins de 5 millions d’abonnés à la fibre optique

Avec ses 10,2 millions d’abonnés optiques, le continent européen fait pâle figure avec ses 18  % de taux de pénétration contre 49  % pour l’Asie.

En juin 2011, le marché de la fibre optique dans le monde comptait près de 113 millions d’abonnés (dont 61  % en FTTH/B, c’est-à-dire la fibre jusqu’à la prise abonnée ou en pied d’immeuble les autres solutions intégrant les technologies FTTN+VDSL, FTTLA et FTTx+LAN). Des données fournies la semaine dernière lors du DigiWorld 2011 organisé par l’Idate.

Ce n’est pas une surprise, l’Asie prédomine largement ce marché des connexions très haut débit avec plus de 49 millions de comptes (soit 73  % des connexions optiques FTTH/B utilisées de la planète). Suivie de l’Europe (10,2 millions) qui domine les Etats-Unis/Canada (7,3 millions). Environ 400 000 lignes optiques sont actives sur le continent africain tandis que l’Amérique du Sud n’a pas franchi les 300 000 lignes. Taux de pénétration en Asie s’élève à 44  % (49,5 millions d’abonnés sur 112,3 millions de lignes). La zone Asie-Pacifique dprofite du taux de pénétration le plus élevé de la planète (44  %) avec 49,5 millions d’abonnés sur 112,3 millions de lignes optiques.

6 millions de prises optiques en France

Le taux de pénétration de la fibre dépasse désormais les 18  % taux de pénétration dans l’Europe des 35 (l’Europe communautaire des 27 et 8 pays proches : Suisse, Serbie, Turquie, Norvège, Israël, Andore, Croatie, Islande). La zone compte 4,6 millions d’abonnés (dont 4,1 millions pour l’Europe des 27). Soit moins que la Russie, l’Ukraine, la Biélorussie et le Kazakhstan qui réunissent 5,6 millions d’utilisateurs à eux seuls (plus de 5 millions pour la seule Russie sur près de 12 millions de lignes optiques).

L’étude nous apprend ainsi que si la France se rapproche des 6 millions de prises optiques activables, à peine 10  % des bénéficiaires souscrivent effectivement à une offre optique (550 000). Des chiffres en adéquation avec ceux de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). L’absence de services dédiés face à un ADSL de qualité (en moyenne) explique notamment cette faible attraction pour le très haut débit. Tendance qui devrait s’inverser avec l’arrivée des premières offres multi-écrans attendue dans les prochains mois.

Forte adoption

Numericable est l’acteur qui affiche le plus fort potentiel de développement en matière d’offres très haut débit en France avec 4,5 millions de prises coaxiales reliées au réseau optique du câblo-opérateur (architecture FTTB sous Docsis 3.0). Suivi de France Telecom (819 000) et SFR (550 000) et Free (450 000). Malgré ses projets optiques Bouygues Telecom n’est pas référencé dans l’étude de l’Idate malgré ses 215 000 clients très haut débit (mais nombre sont noyés dans le réseau de Numericable sur lequel Bouygues Telecom base majoritairement ses offres).

Malgré son faible taux de pénétration (10  % contre 62  % en Norvège ou 39  % en Suède ou même 32  % aux Pays-Bas, par exemple), la France affiche l’une des plus forte croissance en matière de souscription. Elle a généré 87 300 abonnés très haut débit au cours du premier semestre 2011. Ce qui paraît peu mais s’inscrit en tête devant le Portugal (71 000), la Bulgarie (69 000), les Pays-Bas (43 000) et l’Espagne (41 150). Souhaitons que les récents accords de partenariats entre Free et Orange d’une par, et SFR et Orange d’autre part, devraient donner un coup d’accélérateur à l’adoption de la fibre optique.