L’Europe limite à six mois la conservation des données personnelles

Bruxelles a décidé de mettre un coup d’arrêt à l’exploitation des données personnelles

L’Europe a effectué un rappel à l’ordre en règle à l’intention des moteurs de recherche et des portails web. Selon Les Echos, l’ensemble des états de l’UE, présents au G29 (groupe des autorités européennes de protection de données) ont réduit le temps de conservation des données des internautes pour les moteurs de recherche en Europe. Dans un texte de 25 pages, les autorités européennes ont réduit à 6 mois la conservation des données contre 13 à 18 mois aujourd’hui. Les moteurs de recherches, Yahoo et Google en tête, pourront exploiter ces informations dans la durée nouvellement impartie et « pour une finalité légitime et non excessive » a expliqué Alex Türk, président de la CNIL et du G29. En cas de transgression, les moteurs de recherche devraient justifier leur attitude. Dans les faits, cette décision mettra un coup d’arrêt notable aux politiques commerciales des moteurs de recherches. Pour Google, impossible désormais de croiser ses données avec celles de ces autres filiales (YouTube, Blogger, gmail). De plus, les moteurs de recherches devront faciliter aux internautes aux traitements appliqués sur propres données. Cette mise en garde des Européens intervient dans climat de monétisation très active des données personnelles. Cookies et autres solutions de tracking n’ont jamais été aussi nombreux. Affiner le profil des utilisateurs dans un but commercial est devenu un challenge quotidien pour certains géants du Web. Aujourd’hui, cette pratique atteint les limites des libertés individuelles. D’où la réaction de l’UE. Contactés par Les Echos, ni Google ni Yahoo n’ont désiré commenté la position des Européens. Cette décision confirme la position récemment adoptée par l’UE autour des données personnelles et de l’adresse IP. Si l’UE n’a pas encore clairement légiférer sur thème, il semblerait toutefois que les moteurs de recherche et ceux qui exploitent ces informations à des fins commerciales puissent commencer à se faire du souci.

Néanmoins, quelques questions subsistent. En cas de non respect, de quels moyens juridiques dispose l’UE pour faire appliquer ses mesures ? Une déclaration ne suffira certainement pas à effrayer des acteurs largement dotés en cash,et capables d’étendre des procès sur des années.