LG joue l’alternative au Retina Display

écran LCD Samsung

LG relègue au rancart le Retina Display avec une technologie maison ,l’AH-IPS, qui permet d’afficher en Full HD sur un écran de 5 pouces. Un coup fatal pour le LCD conventionnel ?

De par son apparence, sa constitution et les technologies embarquées, le nouvel écran signé du Coréen LG ne diffère guère de l’offre actuelle. Il possède pourtant une caractéristique alléchante qui lui est propre : la Full HD (1920 x 1080 points) sur une diagonale de 5 pouces, soit une densité de 440 points par pouces (ppp).

À titre comparatif, le Retina Display de l’iPhone 4S, jusqu’alors référence en la matière (mis à part l’exception Sony Xperia qui le devançait d’une courte tête) en est à 326 ppp. Cette densité sans précédent est due à l’utilisation d’une nouvelle génération de dalles tactiles réunies sous l’acronyme AH-IPS, pour Advanced High-Performance In-Plane Switching. Outre la qualité de l’affichage, le taux de luminosité est dit rehaussé face aux écrans traditionnels, sans pour autant nécessiter de module de rétroéclairage plus énergivore. LG évoque également de meilleurs angles de vision et une moindre rémanence liée à un rafraîchissement plus efficace de l’image.

Ce n’est qu’une question de semaines avant qu’une première fournée ne sorte des usines. Cette production initiale devrait en premier lieu aboutir dans les smartphones de la marque, avant l’amorçage d’éventuelles procédures de sous-traitance pour le compte de constructeurs tiers. LG, qui semble décidé à entériner sa défection progressive vis-à-vis des actuels cristaux liquides, veut croire en une transition salvatrice, alors que le LCD conventionnel peine à faire recette.

Vers de nouveaux horizons

Déficitaire sur ses huit derniers exercices annuels, Sony n’en dira pas moins. Le groupe vient d’ailleurs de mettre un terme à la coentreprise qu’il avait montée en 2009 avec son compatriote Sharp. Samsung, qui a passé les deux dernières années dans le rouge, avait lancé les hostilités un peu plus tôt, émancipant son activité de production d’écrans plats sous la forme d’une spin-off au capital de 670 millions de dollars. Dans cette lignée, Philips a confié sa production à TPV, dans le cadre d’une coentreprise dont il s’est maintenu détenteur à hauteur de 30 %.

Cette foule d’acteurs d’un marché en proie aux bouleversements fait désormais route vers des technologies jugées plus porteuses. La démarche est nécessairement génitrice d’un embouteillage d’envergure, mais préfigure d’un avenir acquis aux bénéfices des super-écrans. Emboîtant le pas à Samsung, LG lui-même en a exploité la flexibilité avec un dispositif de 3,5 pouces incassable de par le plastique malléable qu’il intègre en lieu et place du revêtement Gorilla Glass. Le Coréen avait auparavant intronisé l’e-paper Display (EPD), destiné aux liseuses de par sa technologie d’encre électronique en XGA (1024 x 768 pixels).

En collaboration avec Qualcomm, le Chinois Nutshell a accouché, en janvier, d’un concept à sa sauce, le Mirasol, qui se base sur un système de différentiel lumineux entre un film déposé sur un substrat de verre et une membrane réflective placée au-dessus.

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