LIBeLIS assure la liaison entre bases et applications Java

Après la France et l’Europe, LIBeLIS lève 4 millions d’euros pour étendre vers l’Amérique sa solution d’EIA qui relie les bases de données aux applications Java avec des gains substantiels de productivité

Les bases de données se multiplient dans les entreprises, nécessitant le développement d’applications permettant d’y accéder rapidement. Quelles soient développées en interne ou par des sociétés spécialisées, ces applications sont généralement des créations Java ou propriétaires.

C’est là qu’apparaissent les problématiques. Les développements spécifiques et manuels sont généralement de qualité moyenne, nécessitent de vérifier en permanence la qualité des données, et de reprogrammer en cas d’évolution des systèmes. Quant aux solutions propriétaires, elles sont trop souvent des plateformes d’accès lourdes et à l’ouverture limitée ! La montée en puissance des matériels, en apportant un supplément de ressources, permet parfois de compenser ces faiblesses, mais au prix d’un coût nettement plus élevé. Mais le matériel le plus puissant ne résoudra pas la problématique des mises à jour et évolutions des bases. LIBeLIS crée l’EIA En réponse aux besoins des entreprises, à la recherche de solutions performantes en matière d’optimisation et d’accélération des liaisons entre les bases de données et les applications Java, LIBeLIS a créé un nouveau concept, l’EIA ou Enterprise Information Access. Concrètement, la société est un éditeur de logiciels qui génèrent du code de liaison sous quelque système et quelque environnement que ce soit, avec, par rapport aux développements manuels ou propriétaires, des gains d’amélioration du code de l’ordre à 30% à 70%. Et surtout, les gains de performance en rapidité de l’ordre de 5 à 30. Lido Studio, l’une des applications phares de la société, est un outil graphique de mapping des données qui permet de générer du code de liaison en dessinant à l’aide de la souris les liens à établir entre des objets et des entrées de bases. On imagine à la fois la simplicité de l’outil et sa puissance ! Quant à Navilis, l’application permet de créer des interfaces GUI en XML. 4 millions d’euros pour traverser l’Atlantique

Lors de la création de Libelis en 2000, Eric Samson, aujourd’hui CTO de sa société, a fait le constat que l’engouement pour les bases de données orientées objets ne pouvait remplacer les bases relationnelles. D’où l’idée d’assurer les liaisons entre les composants en faisant apparaître les bases de données comme des objets.

Libelis a ensuite franchi plusieurs étapes : l’adhésion au standard JDO, dont Eric Samson est devenu le premier représentant en Europe ; le premier produit sorti en 2001, les premiers revenus des licences en 2002 et la première levée de fonds de 2 millions d’euros fin de la même année. Si l’Anvar participe au financement des développements, les premiers fonds levés ont permis à la société de se développer à l’international, Allemagne, Grande-Bretagne, Espagne. 56% des clients sont hors de France, avec des noms prestigieux comme Ericsson, la Fiduciaire d’Allemagne (plus de 500 banques) ou Edmond de Rothschild en Suisse. Pierre Violo, le nouveau p-dg de Libelis, a mené à bien la seconde levée de fonds, 4 millions d’euros, destinés en priorité à accompagner l’expansion des activités vers les Etats-Unis. Après la banque et la finance, qui ont représenté 90% du chiffre d’affaires en 2003, les clients se multiplient dans divers secteurs ? France Telecom, Conforama, Sony Music, RTBF ? sans oublier des accords de distribution en Asie, Israël, Italie et Canada. Et la collaboration active avec IBM, BeA et d’autres éditeurs. Avec une progression de chiffre d’affaires parti de 0 en 2000, puis 150.000 Euros en 2002, et de 1,2 millions d’euros au premier semestre 2004, LIBeLIS emploie 28 personnes et consacre 50% de son budget à la recherche.