Libération suggère de taxer les FAI

Selon la direction du quotidien Libération, un projet d’augmentation des abonnements Internet serait nécessaire. Le motif : financer l’information gratuite.

Pourquoi ne pas taxer les FAI pour financer l’information, à l’image de ce qu’il se fait sur les contenus audiovisuels. Une réflexion née dans l’esprit de Laurent Joffrin, directeur de publication de Libération.

Un propos certes vague mais qui met le doigt sur la question du financement des rédactions Web de la presse quotidienne. Le journal Libération, propriété d’Edouard de Rothschild, veut rassembler les éditeurs de presse et de sites Internet pour demander aux fournisseurs d’accès d’augmenter d’une somme forfaitaire de quelques euros le prix des abonnements Internet.

Laurent Joffrin compte ainsi financer l’information qui, comme ici-présente sur le Web, est gratuite. Le journaliste explique dans les colonnes de Challenges: « Il s’agit de rectifier les flux d’argent actuels au profit des rédactions, qui sont les auxiliaires du bon fonctionnement de la démocratie« . Les fonds ainsi collectés seraient ensuite répartis entre les rédactions en fonction de la fréquentation du site concerné et de la taille des rédactions. « Sur le même principe, le système de financement du cinéma en France a sauvé ce secteur et permis son essor« .

L’idée de Laurent Joffrin tourne donc autour d’une licence globale (rétribution forfaitaire redistribuée aux ayant en droits en proportion de la densité de téléchargement) a donc été évoquée. Une solution écartée d’un revers par la majorité lors des débats sur la loi hadopi à l’assemblée nationale…

Si cette mesure reviendrait à concerner plus spécifiquement ce que l’on appellera lesduals players (quotidiens aux supports papier et Web), force est de constater que certaines rédactions semblent à la peine. Selon Challenges, « ces quotidiens rentabilisent rarement leur activité en ligne (saufLe Monde). Et, à quelques exceptions près (Le Parisien, L’Equipe, La Croix), les grands titres français sont déficitaires« .

Reste à savoir s’il ne s’agit pas là d’une mesure d’exception réservée à une certaine partie de la presse. D’un autre côté, les FAI et associations internautes ne laisseront pas passer une hausse des abonnements. A suivre? Pas certain.