L’iPad 17 fois plus adopté que les tablettes Android

Une analyse de Google en personne de la fragmentation d’Android permet de déduire le faible taux d’adoption des tablettes sous l’OS mobile de Mountain View.

Lancé le 5 novembre 2007, Android en est désormais à la version 2.3 et 3.x. Soit une bonne dizaine de plates-formes qui, si elles ne sont pas incompatibles (la plus récente assurant généralement la rétrocompatibilité avec la précédente) fragmentent d’autant le marché de l’offre mobile de Google. Régulièrement, Google fait le point sur cette fragmentation.

Après 14 jours d’observation à partir des terminaux qui se connecte à l’Android Market, Google constate que Froyo (Android 2.2) s’impose comme la version la plus répandue avec 55,9 % de parts de marché. Gingerbread (versions 2.3, 2.3.2, 2.3.3 et 2.3.4) correspond à près d’un quart du parc de terminaux Android (24,3 %). Neuf mois après son lancement, la dernière version du système pour smartphone a donc encore du mal à percer, estime ITespresso.fr.

Sur un sixième des OS détectés se trouve la version 2.1 (Eclair). Cela correspond, pour une large partie, à des terminaux obsolètes pour lesquels la mise à jour n’a pas été proposée. Parmi les miettes restantes, on constate qu’Honeycomb (avec Android 3.0, 3.1 et 3.2 destiné aux tablettes) réunit 1,3 % des appareils sous Android. Si on rapproche ce pourcentage aux 130 millions d’appareils Android vendus à ce jour, on peut estimer qu’il y aurait 1,69 million de tablettes Honeycomb. Néanmoins, il existe par ailleurs des tablettes sous Android 2.x (Galaxy Tab 7 pouces et HTC Flyer par exemple).

C’est un coup de massue si on comptabilise le nombre de tablettes sous Android 3.x proposées sur le marché. Un constat encore plus sévère si l’on examine les produits mobiles d’Apple.

220 millions de terminaux sous iOS ont été vendus à ce jour et l’iPad affiche un reluisant 28,7 millions de produits écoulés. Cela représente 13 % des appareils iOS d’Apple. L’iPad a été vendu 17 fois plus que l’ensemble des tablettes tournant sous Honeycomb.

Pour les développeurs d’applications, Honeycomb reste donc une niche pour laquelle il n’est pas forcément rentable de créer une application optimisée. Les logiciels Android dédiées aux tablettes Honeycomb sont donc peu nombreux contrairement à ceux développées pour l’iPad. C’est aussi un frein à l’achat des tablettes Android.

La fragmentation d’Android est souvent pointée du doigt. Le consommateur peine à s’y retrouver. Toutefois, Google a annoncé Android 2.4 (appelée aussi Ice Cream Sandwich) avant fin 2011. Cette version verra les méandres des versions d’Android se réunir en une seule version. Reste qu’il est délicat de dire si les actuelles tablettes pourront être mises à jour avec cette version.