Logistique : Hardis envisage des inventaires par drone dès 2015

L’entreprise grenobloise Hardis Group a déposé un brevet de système embarqué sur drone pour automatiser les inventaires et opérations de contrôle des stocks dans les entrepôts. Jean-Yves Costa, directeur des solutions logistiques, précise les ambitions de la firme.

Jean-Yves Costa - Hardis GroupL’intégrateur et éditeur grenoblois Hardis Group a déposé un brevet de système embarqué sur drone pour automatiser les inventaires. L’utilisation d’un drone dans les entrepôts ouvre de nouvelles perspectives aux logisticiens et permet de réduire le coût d’inventaire. Explications de Jean-Yves Costa (en photo), directeur des solutions logistiques chez Hardis Group. « Lors des opérations d’inventaire, l’activité des dépôts est interrompue. De plus, classiquement, l’inventaire est réalisé, soit en utilisant une nacelle (souvent louée) pour accéder à la marchandise, soit en utilisant un chariot pour descendre la marchandise. Le système proposé permet, par un déplacement du drone – en mode manuel, guidé ou automatique –, d’obtenir et de traiter les informations nécessaires pour réaliser un inventaire ou des contrôles de stocks ».

Le système embarqué permet donc au drone de se déplacer de manière autonome (la cartographie de l’entrepôt est intégrée et le plan de vol prédéterminé) et d’identifier et capturer, grâce à une caméra embarquée, les informations à traiter pour réaliser l’inventaire. La géolocalisation indoor et la traduction automatique de la position 3D en adresse logistique (emplacement de stockage) sont incluses. Tous les formats de codes-barres du marché peuvent être traités. Et les informations recueillies peuvent être exploitées « par n’importe quel logiciel de gestion des entrepôts (WMS) ».

Une mise sur le marché fin 2015, début 2016

Hardis Group ambitionne de mettre son système sur le marché fin 2015, début 2016. Le retour sur investissement pour les entreprises est donc « difficile à évaluer à ce stade » et ne sera pas le même d’une entreprise à l’autre. Mais chaque organisation pourra bénéficier des avantages suivants : « réduction du temps d’arrêt de l’activité, élément primordial du coût d’un inventaire ; diminution des moyens en matériel et ressources pour réaliser les inventaires ; pas de délai d’attente de disponibilité des nacelles (les inventaires sont tous réalisés à la même période, lors de la clôture des bilans) ; pas de déplacement de marchandises (moins de risque de casse) ; augmentation de la fréquence des inventaires, soit une fiabilité des stocks accrue avec rectification rapide des erreurs de stockage », énumère Jean-Yves Costa.

Pour convaincre, Hardis met en avant son capital humain et son expertise des objets connectés. « Hardis Group occupe la place de second éditeur de logiciels en région Rhône-Alpes. La société compte 650 collaborateurs, consacre 6% de son chiffre d’affaires à la R&D. Ce qui représente 35 collaborateurs en R&D pour l’activité ‘logistique’ – qui est concernée, ici –. Une équipe dédiée au projet ‘drone inventoriste’ a été mise en place pour élaborer le prototype et déposer le brevet. Cette équipe va continuer à travailler sur le projet (validation du concept, tests de différentes technologies…) avant la mise sur le marché », précise le responsable.

Lire aussi :
Maintenance, logistique : les Google Glass séduisent… sans convaincre
Florian Laurence, Hardis, « Les lunettes connectées sont un outil de productivité »