Logitech : un mariage avec Microsoft serait 'dénué de sens'

Voilà de quoi tordre le coup à une rumeur insistante

Il y a exactement deux mois, une nouvelle rumeur hante les salles de marchés, Microsoft lorgnerait Logitech. On parle alors d’une offre à 10 milliards d’euros sur le spécialiste suisse des accessoires informatiques (souris, périphériques sans fil…).

Il faut dire que Logitech est une pépite. Avec un taux de croissance annuel qui flirte avec les 25%, la firme jouit d’une grande popularité auprès des « Geeks ». Depuis 1981, année de sa création, Logitech a vendu 700 millions de souris et selon le cofondateur et président de Logitech, Daniel Borel interrogé dans les colonnes de la Tribune, le fabricant « devrait atteindre le milliard de souris vendues d’ici 2010 ». À cette date, le chiffre d’affaires du Suisse devrait être proche des 3 milliards de dollars.

Un tel rachat permettrait à Microsoft d’étoffer considérablement son offre d’accessoires (division Microsoft Hardware) et devenir d’un coup, le leader mondial de ce secteur.

A l’époque, Daniel Borel, co-fondateur et administrateur de Logitech déclarait : « Les rumeurs sont les rumeurs, et je ne peux faire aucun commentaire spécifique à ce sujet ».Tout en ajoutant, Microsoft est« surtout une entreprise spécialisée dans les logiciels, un très, très grand groupe avec seulement quelques secteurs où nous nous concurrençons ».

Aujourd’hui,le directeur général de Logitech, Guerrino De Luca affirme dans la presse italienne qu’un tel mariage serait « dénué de sens ». Surtout, ce rapprochement créerait un monopole sur les accessoires, faussant la concurrence, et donc bridant l’innovation.

« Sans concurrence, Logitech n’aurait plus la même capacité à innover. De plus, il y aurait des problèmes vis-à-vis des autorités de la concurrence car les deux compagnies réunies détiendraient virtuellement un monopole sur les souris et les claviers.« , souligne-t-il au Corriere della Sera.