L'UMP s’emmêle les pieds dans les droits d’auteurs

D’un côté, les jeunes de l’UMP doivent verser 30.000 euros pour violation de droit moral d’une artiste. De l’autre, Frédéric Lefebvre republie sans autorisation des articles de presse…

L’utulisation, sans autorisation, de la chanson Tous ceux qui veulent changer le mondedans le lipdub des « jeunes de l’UMP » ne leur aura pas porté chance. A en croire leJournal de Montréal, l’artiste Marie-Mai et son producteur devraient percevoir 45.000 dollars (30.000 euros) après la reprise illégale de son remix de la chanson utilisée pour le clip (lipdub) des jeunes de l’UMP. Malgré des excuses, l’avocate du groupe Musicor a clairement brandi l’atteinte aux droits moraux de l’artiste.

Si on pousse le raisonnement plus loin une telle violation du droit d’auteur pourrait passer au crible de l’Hadopi. La Haute autorité irait-elle jusqu’à priver d’Internet les jeunes de l’UMP? Un comble…

Cette violation pourrait être insignifiante si le gouvernement français n’avait pas axé sa politique culturelle autour de la protection des ayant-droits et de la lutte contre le téléchargement illégal. A l’heure où la majorité présidentielle met en place la loi Hadopi, cette utilisation illégale fait tâche.

Parallèlement, Frédéric Lefebvre, actuel porte-parole de l’UMP vient de signer une des plus belles contradictions concernant les droits d’auteurs sur Internet. Fervent défenseur de la loi Hadopi, le responsable politique a clairement copié un article du siteSlate.fr sur son site personnel, sans aucune autorisation, aucun lien…

Frédéric Lefebvre se défend sur son Twitter en estimant qu’il réalisait là une : «revue de presse autorisée par l’article L.122-5 du code de la propriété intellectuelle… procès d’intention! ». Pourtant une revue de presse est soumise au même régime juridique qu’un autre article du code, celui de la « courte citation » et non d’une reproduction à l’identique.

Si l’article original a désormais disparu du site de l’homme politique, on ne peut que noter le paradoxe entre de virulents discours prononcés « contre la violation du droit d’auteur au nom de la liberté » et un maniement de la presse douteux. No Comment.