Madonna provoque?un incendie juridique

Les jeux sont faits et rien ne va plus entre France Télécom et VirginMega, le site de téléchargement légal. Dans « la saga Madonna », l’opérateur historique a décidé de porter plainte contre la filiale de Lagardére, pour contrefaçon

L’on s’en souvient encore. Madonna, la plantureuse et charismatique chanteuse de variétés, s’était retrouvée en téléchargement sur le site de VirginMega malgré un accord d’exclusivité de son dernier album sur Orange jusqu’à la sortie du disque le 14 novembre.

Ce n’est pas la première fois que la belle madone fait chavirer les c?urs et dans le même temps les portefeuilles. Celle qui s’est rendue célèbre avec ses chansons plus que torrides et son fameux « lancé de culotte » dans une foule paralysée par la beauté du geste, doit probablement sourire de l’émoi provoqué par cette affaire. Il faut dire, que pour elle qui aime tellement la polémique, elle doit y trouver son compte, et au passage, elle profite d’un joli coup de publicité. L’opérateur Orange lui, est devenu tout rouge quand il a constaté que les titres de l’album protégé étaient en vente sur le site de Virgin Mega. En passant outre l’exclusivité, le site de téléchargement a pris de gros risques. Selon le Nouvel Observateur, la Warner et France Télécom ont décidé de porter plainte et il semble que les deux comparses réclament 14 millions d’euros de dommages et intérêts au distributeur «pirate ». D’après l’hebdomadaire, les deux ténors, en cas de victoire, se partageraient la somme, 12 millions pour FT et 2 pour la Warner. En trame de fond de ce conflit concernant les droits de publication se pose un problème nettement plus sérieux soulevé par le SDSD, le syndicat des détaillants spécialisés du disque. Ce dernier s’interroge sur la place de plus en plus importante des opérateurs télécoms et Internet dans l’univers du disque. Alors que l’industrie du disque traverse une crise, le syndicat s’inquiète de l’emprise grandissante des opérateurs sur le marché de la musique qui ne représente, selon les termes du syndicat « qu’un moyen de vendre de la minute de télécommunications ».