Malgré la 5G, la 4G va poursuivre sa route jusqu’en 2022 au moins

La croissance de la 4G est assurée jusqu’en 2022 au moins. Notamment grâce au déploiement du Gigabit mobile.

Si la 5G arrive plus vite qu’initialement prévu, la 4G n’a pas dit son dernier mot. Et particulièrement la 4G Pro, celle qui offrira 1 Gbit/s de débit (en réception) aux terminaux mobiles. De quoi garantir de beaux longs jours aux réseaux LTE en attendant le déploiement a l’échelle mondiale de la 5G. D’ailleurs, les connexions à la 4G vont massivement progresser au cours des prochaines années.

Ainsi, la 4G générera plus de 4 milliards d’abonnements en 2022, avance ABI Research. Soit le double des deux milliards de lignes LTE constatées début 2017, selon le cabinet d’études. Une progression portée par les améliorations des performances du réseau mobile. Lesquelles constituent aujourd’hui les fondations de la prochaine génération de technologie radio.

Le Gigabit mobile arrive

« Bien que la plupart des marchés LTE soient déjà saturés et que la majorité des opérateurs ont déployé une couverture nationale adéquate, il reste encore des espaces de croissance, estime Nick Marshall, directeur de recherche chez ABI. Le Gigabit LTE est apparu ce mois-ci dans le réseau de Telstra, et nous attendons plus de 15 opérateurs mobiles qui vont offrir des services en Gigabit à leurs abonnés d’ici la fin de 2017. C’est un développement important, et qui mènera à la naissance de nouveaux usages à travers l’augmentation de la vitesse des données disponible pour les utilisateurs finaux. »

ZTE 1GbEt cela d’autant que les premiers terminaux mobile 1 Gbit/s arrivent sur le marché. Sony a profité du Mobile World Congress 2017 pour présenter son Xperia XZ Premium fin février tandis que ZTE exposait à Barcelone un prototype équivalent en matière de débits (photo ci-contre). Les deux appareils sont dotés du composant Snapdragon 835 de Qualcomm qui intègre le modem X16 à 1 Gbit/s. Son successeur, le X20, est déjà prêt. Il supportera le Mimo 4×4 (quatre flux simultanés) et l’agrégation de 3 fréquences qui pourrait permettre d’aller au-delà du Gigabit. Un composant attendu dans les terminaux de 2018.

Un trafic multiplié par cinq

Autre constat d’ABI : le trafic LTE restera largement dominant jusqu’en 2022. Aujourd’hui, 67% des échanges de données transitent sur les réseaux 4G. Dans 5 ans, ce taux montera à 82%. Mais la 5G commencera à se montrer active avec 13% du trafic mobile. Lequel devrait atteindre les 522 Exabytes contre 109 Eo en 2016. Rapporté à l’utilisateur, cela correspond à une consommation de 5,7 Go par mois. Quasiment cinq fois plus qu’en 2016 avec 1,2 Go. Paradoxalement, le revenu mensuel moyen par abonné (Arpu) continuera son recul en passant de 43 dollars en moyenne aujourd’hui à 35 dollars en 2022. ABI avance que les investissements des opérateurs dans le réseau vont diminuer jusqu’en 2019, année où les déploiements de la 5G devraient commencer à prendre le relais.


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