Marconi pèse sur Ericsson

Passé l’enthousiasme de la fusion, la réalité financière ressurgit

Voila qui va certainement inquiéter les responsables financiers du nouveau Alcatel/Lucent. Le suédois Ericsson a fait état de résultats trimestriels décevants, plombés par les charges liées à l’acquisition du britannique Marconi. Une mauvaise nouvelle qui a fait chuter le cours de l’équipementier de 7,3% à la Bourse de Stockholm.

Ericsson publie pour son premier trimestre un bénéfice net de 495 millions d’euros, stable sur un an mais en chute libre (-46%) par rapport au quatrième trimestre 2005. Les marges sont inférieures aux attentes: la marge brute se replie de 5,2 points sur un an à 43,3% et la marge opérationnelle fond de 4,1 points à 16,9%. L’intégration de Marconi a pesé lourd sur ces résultats, explique Ericsson. Racheté pour 1,8 milliard d’euros, l’équipementier britannique a affecté négativement le résultat d’exploitation d’Ericsson de 64 millions d’euros. « De telles opportunités incluent souvent certains coûts et peuvent donc être moins rentables à court terme », a concédé le p-dg du groupe, Carl-Henric Svanberg. Pour autant, l’intégration de Marconi a déjà permis à Ericsson de voir ses ventes dans les réseaux fixes exploser de 174%. Par ailleurs, le suédois a souligné que la part croissante de son activité de services aux opérateurs (à marges plus faibles) et que la part importante de nouveaux contrats (toujours moins rentables au départ) expliquent également les performances médiocres du groupe.