Michael Abbott lâche (ses) Palm et prend le large

Michael Abbott, le directeur de division logiciel et services de Palm, quitte son poste le 23 avril. Le bateau prend l’eau…

Si d’aucuns doutaient de la perte de vitesse de Palm, le coup porté à la firme via la démission surprise de Michael Abbott, annoncée le 16 avril, ne laisse plus aucun doute planer. L’annonce du départ du directeur de la division logiciel et services a un effet d’autant plus dévastateur que Palm avait décollé à la bourse de New-York ces dernières semaines, propulsé par des rumeurs et des spéculations relatives à sa mise en vente potentielle.

Ancien de chez Microsoft, Michael Abbott aura passé deux ans chez Palm mais en dépit de son implication dans la création de la plate-forme WebOS, tournée vers les applications en ligne des smartphones, ses efforts n’auront pas payé. Les terminaux Palm Pré et Palm Pixi (respectivement lancés en juin et en septembre de l’année dernière) n’ont en effet pas eu le succès escompté. Et cela va de mal en pis, à peine 150 millions de chiffre d’affaires annoncé pour ce trimestre (qui s’achève fin mai) contre contre 350 millions pour le trimestre précédent.

250 000 dollars pour retenir les dirigeants?

Palm semble donc bien avoir la tête sous l’eau, quoique… ces déboires financiers ne l’auraient pas empêché de retenir d’autres de ses dirigeants moyennant (grosses) finances si l’on en croit Macworld. D’après le site américain, Douglas Jeffries, directeur administratif et financier de Palm, et Jeffrey Devine, vice-président des opérations globales, auraient, eux aussi, eu envie de prendre la tangente. Mais un bonus en numéraire de 250 000 dollars ainsi qu’un lot d’actions à toucher dans les deux années à venir auraient réussi à les faire patienter encore un peu.

Alors que la commercialisation chez SFR des terminaux Pré et Pixi débute en France le 27 avril sur le Web et le 11 mai dans les boutiques, il est fort peu probable que l’opération apporte une bouffée d’oxygène suffisante au constructeur de smartphones. Le départ d’Abbott comme ses petits arrangements financiers contribuent encore un peu à ternir l’image de l’entreprise et aussi peut-être à déprécier sa valeur.