Michel Azoulay (Emulex): « De nouveaux outils pour répondre au nouveau paradigme réseau »

Retour avec Michel Azoulay, responsable des ventes France, sur l’intégration des outils de monitoring réseau d’Endace dans la ligne des produits de connectivité d’Emulex.

Rachetée en février 2013 par Emulex, l’entreprise néo-zélandaise Endace est aujourd’hui totalement intégrée en tant que ligne produits du fournisseur californien de cartes réseaux pour serveurs. Les technologies de monitoring d’Endace viennent se glisser entre les solutions de connectivités d’Emulex et ses produits de gestion système. « Une offre complémentaire qui apporte la visibilité et le monitoring du réseau d’entreprise », assure Michel Azoulay, regional sales manager France et Belgique chez Emulex (notre photo).

Concrètement, la ligne Endace se décline en 4 produits principaux : enregistrement de trafic (Probe), recherche d’information (Vision), monitoring switch (Access) et cartes de captures (DAG).

Jusqu’à 64 To

Fort de quatre appliances « Network » (proposées entre 50 et 250 000 dollars), la gamme permet d’enregistrer jusqu’à 64 To de données à raison de 1 à 100 Gbit/s par port (le 10 GbE étant privilégié), et extensible en SAN. De quoi permettre de remonter suffisamment en arrière dans l’historique du réseau pour déceler l’origine d’éventuelles attaques ou intrusions. Ce à quoi s’attellera l’outil de recherche Vision gérable à distance et collaboratif entre les différents départements informatiques de l’entreprise.

Pour Michel Azoulay, « le réseau est un point de convergence où circulent beaucoup d’applications. Face à l’augmentation des débits et de la complexité ainsi provoquées, il faut des outils pour voir ce qui se passe et réparer éventuellement. Le nouveau paradigme crée de nouveaux outils. »

Besoin de consolidation des outils

De nouveaux outils qui permettent à Emulex/Endace d’adresser l’offre de modernisation des solutions et des nouveaux marchés que constituent le Cloud, le Big Data et la consolidation des datacenters. « J’observe une tendance à la consolidation des outils, la recherche d’une plate-forme qui puisse tout faire, indique le responsable. On y répond, via notre écosystème et la façon dont est montée la plateforme. » Embarqué nativement, le logiciel Endace Vision ne nécessite ainsi pas de licence.

Capture d'écran de l'application de contrôle réseau EndaceVision.
Capture d’écran de l’application de contrôle réseau EndaceVision.

Michel Azoulay met également en avant les performances de l’offre d’Endace capable de traiter les incidents en temps réel via des détections de microcoupure de 1 milliseconde. « On joue dans la haute définition, déclare-t-il en s’appuyant sur l’analogie à la vidéo. On voit ce que les outils classiques ne voient pas. Nous atteignons un niveau de visibilité très élevé pour lever toute ambigüité sur le niveau des attaques, connaitre les risques et mettre en place les mesures correctives. Aujourd’hui, il y a un déficit de solution d’investigation. On se propose de répondre au traitement d’incident et à la recherche de la cause. »

Un marché en croissance de 25%

Notamment par l’intermédiaire de solutions tierces hébergées. Une ouverture, avec des partenaires technologiques tels que Compuware, Arista ou Splunk, qui permet à Endace d’assurer l’intégration des silos propres à la gestion des performances réseaux, applicatives et sécurité (APN/NPM/SEM). Qui plus est, « le client peut personnaliser l’outil en apportant ses propres applications », indique Michel Azoulay pour souligner la flexibilité de la solution.

Fort de cette plate-forme complète, Emulex/Endace entend conquérir un marché de l’équipement évalué à 350 millions de dollars par an, en croissance de 25%, et occupé par Riverbed et Network Instruments, notamment.

Sélection des partenaires en France

En France, Endace est en phase de conquête et en recherche de partenaires pour construire son modèle de distribution indirecte. L’idée étant d’associer un partenaire spécialisé par métier (banque/finance, opérateur, datacenter…), doté des compétences Compuware, Arista ou Splunk, « ainsi que des acteurs experts de plus petite taille et un ou deux partenaire pan-européen ». A l’image de BT au Royaume-Uni, par exemple. Un réseau de partenaires que Michel Azoulay entend finaliser dans les prochains mois.